Affaire Khadafi: Nicolas Sarkozy réclame des témoignages à décharge non transmis
Accusé d’avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec une somme colossale venant du guide libyen d’alors, M. Khadafi, l’ex président de la France Nicolas Sarkozy, réclame des témoignages à décharge non transmis par Tripoli.
Mis en examen le 21 mars pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « recel de détournement de fonds publics libyens », l’ancien président de la France Nicolas Sarkozy, qui a démenti avoir reçu des fond du régime libyen pour financer sa campagne, presse, par le biais de son avocat, le parquet de Paris d’obtenir des témoignages à décharge non transmis par Tripoli.
Cette pression de l’avocat Thierry Herzog de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, intervient après que l’avocat, ait, la certitude du parquet de Paris, que les auditions étaient toujours manquantes. A cet effet, l’avocat Thierry Herzog, à travers une lettre datant du 28 juin, a demandé au procureur François Molins, de « prendre toutes les mesures utiles » pour que ces pièces soient enfin transmises, rapporte AFP.
Selon AFP, deux anciens dignitaires libyens, qui soutiennent par ailleurs l’accusation contre l’ex-président français, ont en effet affirmé que la pièce ayant déclenché l’affaire était un faux, dans des témoignages indirectement rapportés par les autorités libyennes cet automne et non versés au dossier.
Pour rappel, l’affaire portant accusation de l’ancien président français, s’est répandue telle une trainée de poudre dans les médias, des suites d’une note libyenne attribuée à Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, et publiée par le site Mediapart dans l’entre-deux tours de la présidentielle de 2012, accréditant la thèse d’un financement occulte de 50 millions d’euros.
A cet effet, les juges d’instruction se sont notamment appuyés sur les témoignages accusateurs de deux proches du « Guide » défunt, entendus fin 2016-début 2017 au centre pénitentiaire d’Al-Hadba (centre), d’où ils ont depuis été exfiltrés: l’ex-Premier ministre Baghdadi Al-Mahmoudi et l’ancien chef des renseignements militaires, Abdallah Senoussi, beau-frère de Khadafi. Apres plusieurs procédures, la cour d’appel de Paris a confirmé en novembre le non-lieu rendu par les juges le 30 mai 2016
Toutefois, la synthèse des autorités libyennes, qui accompagne ces dépositions dont l’AFP a eu connaissance, note que ces deux hommes « ont confirmé que le document attribué à Moussa Koussa ne serait pas authentique et qu’il s’agirait d’un faux », ce qu’aurait aussi affirmé par écrit un troisième protagoniste. « Ces auditions ne sont pas communiquées », avaient d’ailleurs noté les enquêteurs français dans leur analyse de cette synthèse remise en octobre aux magistrats français.
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