Bénin – Indépendance : 58 ans d’errance et d’enlisement selon Simon Narcisse Tomety
Dans quelques jours le Bénin célèbre ses 58 ans d’indépendance. A l’occasion, le professeur Simon Narcisse Tomety fait un bilan catastrophique. Selon lui, le Bénin n’est pas arrivé à assumer son autonomie depuis 1960. Il trouve que pendant 58 ans d’indépendance, le Bénin est resté dépendant sur tous les plans.
Célébration d’un échec systémique: 58 ans d’errance et d’enlisement.
Bilan de 58 ans d’incurie politique, d’un pays sans modélisation de qu’il est et de ce qu’il veut devenir.
Dépendance politique, dépendance culturelle, dépendance économique, décadence des valeurs, célébration de l’autoritarisme, incapacité notoire à transformer l’habitant en citoyen, la politique comme source de fortune privée et de fragmentation identitaire par la fortification du régionalisme, de l’ethinisme, du djagoudaïsme.
En 58 ans, ils ont démoli toutes les sources de fierté nationale avec un leadership en berne fait de leaders méchants et des coups bas qui contaminent le peuple par des anti-valeurs.
Sombres perspectives dans une inconscience parfaite partagée. Aucune conscience avérée des menaces liées aux problèmes démographiques et au chômage. On ne pense qu’aux empires claniques.
En 58 ans, dans aucun domaine, le Bénin n’est indépendant. Voilà leur fumeux quartier latin de bande de voleurs d’espérance du peuple avec la production de la misère morale, éthique, mentale et comportementale. 58 ans d’égoïsmes et des individualismes à l’hypocrisie sordide. Tout le monde ruse!
Oui 58 ans de succession des démagogues à faciès multiforme, de crise des serments, de crise des vocations et du sacerdoce. 58 ans d’incapacité technologique et de production d’éléphants blancs avec une tricherie ingénieuse dans les privatisations du patrimoine public sans aucune stratégie de domestication des chaînes de valeurs. 58 ans de discours creux et vicieux sur le développement des filières et toujours sans filières.58 ans d’incapacité à façonner nos forces de défense et de sécurité dans la philosophie d’armée-nation et nos hommes en armes sont perçues plus comme des amis des chefs que la force du peuple.
Oui, il nous faut rompre avec ce bilan honteux et piteux, rompre aussi avec les méthodes néfastes de rupture pour faire de la Nouvelle et vraie rupture non pas la punition que les forts infligent aux faibles affaiblis par la haine et le militarisme mais la rupture ancrée dans l’Etat de droit et l’exemplarité perceptible et non façonnée artificiellement par des griots et des gongonneurs qui viennent professer des paroles moelleuses et mielleuses pour traiter leur propre misère et leur galère financière.
L’imbécile heureux fait ainsi son bilan d’une fausse fête des hypocrisies, des lâchetés et des inconsciences.
On ne célèbre pas la faillite et la traîtrise. Un peu de scrupule et le Bénin se portera mieux.
Restaurons notre devise nationale et le Bénin indépendant sera possible.
Simon Narcisse Tomety
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