Bénin – situation sociopolitique tendue : les propositions du Plp pour une sortie de crise

Le Parti pour la Libération du Peuple (Plp) s’inquiète de la situation sociopolitique que traverse actuellement le Bénin. Ainsi, pour sortir le pays de cette situation qu’il qualifie de critique, son bureau exécutif national dans une déclaration rendue publique ce samedi 21 juillet 2018, a fait cinq (05) propositions à l’endroit du gouvernement.

Pour le Plp, la situation critique que traverse le Bénin sur le plan politique est la conséquence directe d’une crise de confiance entre gouvernants et gouvernés. « La crise sociopolitique que traverse notre pays est d’abord une crise de confiance envers ceux qui sont chargés de veiller au bien commun et à l’intérêt général », a déclaré le président du Parti. Selon le parti, cette crise de confiance a mis en mal le dialogue qui devrait être la priorité en toutes situations de crise. Cet état de chose a ouvert la voie à la culture de l’affrontement, à la radicalisation du peuple.

La culture de l’affrontement semble prendre le pas sur celle du dialogue. Le contrat social, le contrat républicain permettant de vivre ensemble sur le sol national ne semble donc plus aller de soi. Pourquoi ? Parce que les promesses du contrat ne sont plus tenues. Il a besoin d’être renoué, retissé, réaffirmé. Il a besoin d’être redéfini.Les valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de justice et de fraternité souvent brandies de manière incantatoire, semblent sonner creux pour beaucoup de nos compatriotes.

Léonce Houngbadji, Président du Plp

Pour le retour de la confiance entre gouvernants et gouvernés, le Parti pour la Libération du Peuple, à travers la déclaration de son président, fait cinq (05) propositions. Ces différentes propositions qu’il invite le gouvernement à exploiter sont basées sur le respect des droits de l’Homme, le respect de la loi fondamentale. Lire ci-dessous un extrait de sa déclaration.

Que devons-nous faire pour sortir de la crise actuelle ? Disposés à apporter notre contribution pour l’avenir heureux de notre Nation, nous voulons rappeler à notre peuple et aux gouvernants des exigences fondamentales qui doivent être honorées, afin de parvenir à une sortie de crise susceptible de calmer la tension sociopolitique.

Respecter la Constitution

Il nous faut impérativement revenir au respect de la Constitution, socle de notre Nation. Aussi, appelons-nous le Gouvernement au sens de la responsabilité républicaine et patriotique en vue de respecter à la lettre la Constitution du 11 décembre 1990. Vouloir agir autrement, c’est non seulement aggraver la crise actuelle mais plus encore marcher contre la volonté du peuple : ce serait donc une haute trahison à la Nation.

Aller au dialogue

À l’heure actuelle, le dialogue politique et sociale des forces vives de la Nation dans le respect des fondamentaux de la Constitution s’avère la voie incontournable pour éviter le chaos. Aussi, exhortons-nous le Gouvernement à mettre fin aux manœuvres dilatoires avec les travailleurs et à se mettre autour d’une table avec les partenaires sociaux et l’opposition pour se parler en face, en vue de dégager un consensus sur les points de blocage.

Un dialogue sans hystérie ni raideur et un consensus entre tous les acteurs politiques et sociaux sont nécessaires. La responsabilité du Gouvernement est engagée. Il en répondra devant l’histoire, si, à cause de ses intérêts égoïstes et inavoués, il sacrifie la paix de la Nation.

Répondre au cri de détresse du peuple

La crise sociale a des répercussions néfastes sur le vécu quotidien des Béninois. La situation socio-économique des populations se dégrade et le Gouvernement ne semble considérer sa détresse comme une priorité. Les besoins sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau, l’électricité ne sont pas assurés convenablement. Les salaires, déjà modiques, sont payés sur des crédits. Pendant que des conflits sociaux agitent la fonction publique, le budget national est en panne, le panier de la ménagère est troué, « la misère vire à la famine ». Le peuple lance un cri de détresse à ses gouvernants et nous le soutenons dans sa douleur.

Garantir le respect des droits humains

La situation actuelle est exacerbée par la montée des violations des libertés et le mépris des droits humains les plus élémentaires, les arrestations et emprisonnements arbitraires et les jugements hâtifs ainsi que la réduction de l’espace médiatique. De telles pratiques sifflent la fin de la démocratie. Il est temps de promouvoir les valeurs démocratiques dans la gestion de l’État et de restaurer l’État de droit. C’est une exigence de la paix sociale et de la confiance mutuelle indispensables pour un dialogue sincère.

Nous réclamons un système judiciaire juste et équitable pour conjurer toute idée de « justice vassalisée » et appelons à des mesures décisives en faveur de la paix et du dialogue sincère. Il ne pourra pas y avoir de paix durable au Bénin si les Béninois n’ont pas confiance en la justice de leur pays et s’ils ne se parlent pas.

Respecter la séparation des pouvoirs

La vassalisation des institutions de la République est un péril majeur à éviter résolument. C’est pourquoi, nous appelons le chef de l’Etat à respecter le principe démocratique de séparation des pouvoirs.

Dans l’immédiat, il faut mettre les moyens nécessaires à la disposition du COS-LEPI pour lui permettre d’apurer, de corriger, de mettre à jour et d’actualiser la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) issue du RENA.

A quelques mois des élections législatives, nous exigeons l’évaluation et l’audit international indépendant de la liste électorale permanente informatisée (LEPI) échéant au 31 décembre 2016 et la convocation sans délai des Assises Nationales pour remettre le Bénin en mouvement.

Nous lançons un appel pressant à l’endroit des acteurs politiques, toutes tendances confondues, ainsi que de ceux de la société civile, à se mettre du côté des hommes et femmes de bonne volonté pour privilégier l’intérêt supérieur de la Nation et s’engager résolument à trouver une issue heureuse à la crise actuelle.

4 comments

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Idéologue

Maintenant il vienne peux a peux a la raison fallais fait des propositions au lieux de toujour critiqué,et il parle d’eau et l’électricité ils ont gouverné en dixce ans ce problème n’ais pas réglé ce n’est pas d’eux ans de talonl’industrie qui réglé,il faut reconnaître que des efforts ce fond sentie mais encore plus

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Ken

Il y a crise au Bénin ? Le ridicule ne tue, tu as terminé ton boulot de salir ton pays ? Malpropre

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Le Démocrate

La véritable question est de savoir s’il y a vraiment crise dans ce pays!

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ALLOMANN

Culture d’affrontement …..et radicalisation du peuple….????? Il a vu ça où? C’est peut -être la grève de la faim pour le rétablissement de la Nouvelle Tribune dans ces droits qui l’a mis dans un état second (La LNT est toujours interdite et il capitulé sans rien obtenir)… Ou bien, il a trop bu et craignant l’alcootest il a préféré rester à Cotonou pour éructer ses élucubrations….comme à l’accoutumée… Pauvre type