Soudan du Sud : prolongation du mandat présidentiel, l’opposition refuse la proposition
Le principal groupe d’opposition du Soudan du Sud a rejeté mercredi une proposition visant à prolonger de trois ans le mandat du président Salva Kiir.
Lam Paul Gabriel, porte-parole militaire de l’Armée populaire de libération du Soudan-Opposition (APLS-O), a déclaré à Xinhua que cette proposition de prolongation jusqu’en juillet 2021 du mandat du chef de l’Etat et de celui du Parlement était illégale et sapait les pourparlers de paix en cours.
« L’APLS-O considère toute prolongation de la durée du mandat, alors que les discussions de paix sont en cours, comme une campagne illégale et contre la paix menée par le régime. C’est un signe clair que le régime est contre la paix et qu’il veut faire dérailler le processus de paix en cours », a déclaré M. Gabriel.
Les législateurs sud-soudanais ont commencé lundi à débattre d’une réforme constitutionnelle visant à prolonger le mandat du président, de ses deux adjoints, des gouverneurs des Etats et du Parlement jusqu’en juillet 2021. Le Soudan du Sud aurait dû organiser des élections en juillet 2015, mais elles n’ont pu avoir lieu en raison de la poursuite de la guerre civile qui a éclaté fin 2013 dans le plus jeune pays du monde.
Le Parlement avait modifié en mars 2015 la Constitution provisoire, prolongeant le mandat du gouvernement du président Kiir jusqu’en juillet suivant. Un accord de paix signé en août 2015 sous la pression de l’ONU entre M. Kiir et son rival Riek Machar avait programmé la mise en place d’un gouvernement d’union de transition d’ici avril 2016 avec des élections programmées dans les 30 mois suivants. Mais ce pacte a été brisé par de nouveaux combats en juillet 2016. Des observateurs locaux et internationaux, notamment les Nations Unies et l’Union africaine (UA), ont jugé que l’environnement actuel dans le pays ne permettait pas la tenue d’élections crédibles.
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