États-Unis : vers une destitution du président Donald Trump ?

L’étau se resserre de plus en plus autour du président des États-Unis Donald Trump. Mardi 22 août, le locataire de la Maison Blanche a vécu une journée noir avec deux de ses anciens proches sur les bancs de la justice, l’un reconnu coupable, l’autre plaidant coupable et impliquant directement le milliardaire républicain.

Ces deux affaires ne sont pas directement liées à la tentaculaire enquête russe menée par Robert Mueller sur les soupçons de collusion entre l’équipe de campagne de Trump et Moscou, mais les attaques incessantes du président suggèrent au minimum que ce dernier est extrêmement inquiet.

Michael Cohen, l’ancien avocat personnel du président Trump, a plaidé coupable mardi de huit chefs d’accusation après une entente avec la poursuite. Deux de ces chefs sont en lien avec le financement illégal des campagnes électorales. M. Cohen a entre autres avoué avoir acheté le silence de deux femmes qui allèguent avoir eu une liaison avec le président.

L’ancien avocat de M. Trump aurait agi « en coordination » et « sous la direction du candidat à la présidence » dans le but d’influer sur les élections.

De son côté, Paul Manafort, l’ex-directeur de campagne du président Trump, a été reconnu coupable de huit chefs d’accusation dans son procès pour fraude financière

Ainsi, la question de l’impeachment, procédure de destitution du président par le Congrès, a par ailleurs été publiquement évoquée par M. Trump, interrogé par Fox News lors d’une interview jeudi matin.

Donald Trump, forcément affaibli, a lié son destin à l’économie américaine, affirmant que les marchés allaient «s’effondrer» s’il venait à être destitué.

«Si jamais j’étais destitué, je pense que les marchés s’effondreraient et que chacun deviendrait plus pauvre», a-t-il assuré dans une interview diffusée jeudi matin par la chaîne Fox News.

Selon Libération, une destitution du locataire de la Maison Blanche reste très hypothétique avec une majorité républicaine au Congrès, mais cette idée est revenue dans l’actualité depuis que son ancien avocat personnel, Michael Cohen, a affirmé mardi sous serment avoir acheté, à la demande de Donald Trump, le silence de deux maîtresses présumées afin de ne pas compromettre sa campagne présidentielle victorieuse de 2016.

Michael Cohen, accusé de violation des lois sur le financement électoral, a passé un accord de négociation de peine avec les autorités, qui pourrait l’amener à collaborer avec le procureur spécial Robert Mueller, chargé de l’épineuse enquête sur le dossier russe, nous rapporte le journal.

Située au carrefour de la politique et du droit, la procédure de destitution du président des Etats-Unis se déroule en deux temps: d’abord, la Chambre doit voter une mise en accusation («impeachment»), puis c’est au Sénat de faire le procès du président, afin de le condamner à une majorité des deux tiers, ou de l’acquitter.

Mais ces affaires ne semblent pas inquiéter Donald Trump outre mesure.

«Je ne sais pas comment on peut destituer quelqu’un qui fait un super travail», a-t-il lancé lors de son interview sur Fox News, la chaîne préférée des conservateurs. Le président américain s’attribue souvent la bonne santé économique de son pays et son euphorie boursière, due, en partie, à ses réformes fiscales.

2 comments

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MAX LA MENACE

POURVU QUE CELA DURE.
QUI VIVRA VERRA.
ADVIENNE QUE POURRA.
AMEN ALLELUA.

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destin mubalama

Beaucoup de paroles et mots ne signifient pas une bonne transmission et compréhension du message: La méchanceté au pouvoir n vaut rien pour diriger, il faut une collaboration étroite.