Bénin: la jeunesse de Ouidah tire sur la gouvernance Talon

A l’instar de Nikki, la Jeunesse de la capitale historique du Bénin, Ouidah n’est pas en phase avec la gouvernance du Président Patrice Talon. A la faveur d’une sortie médiatique effectuée, ce dimanche 16 septembre 2018, ces jeunes très révoltés contre le régime en place invitent le Chef de l’Etat à préserver les acquis démocratiques.

 

Réunis au sein du mouvement baptisé ‘’L’initiative de Ouidah’’ pour la résistance et la libération du  Bénin, ces jeunes entendent prendre part activement à l’animation de la vie politique nationale. Comme un seul homme, ils ont décrié la gouvernance Talon qui, selon eux, ne répondent pas aux aspirations profondes des Béninois en général et des populations de Ouidah en particulier. Dans leur déclaration de constitution, ils ont dénoncé, entre autres, «l’acharnement  contre les opposants, la suppression d’emplois dans des sociétés, offices d’Etat et ministères, les redressements fiscaux, la fermeture de plusieurs entreprises privées et publiques, l’adoption de lois scélérates et liberticides, l’interdiction des manifestations publiques, la violation récursive de la Constitution, l’augmentation des impôts et des taxes… ». A tout ceci, s’ajoutent la ‘’vassalisation des institutions de la République’’ et l’exclusion des jeunes des compétitions électorales à travers les nouvelles dispositions du code électoral. Des actes qui, aux yeux de ces jeunes, ne sauraient consolider la démocratie et l’Etat de droit au Bénin.

Pour eux, le bilan n’est pas reluisant après plus de deux ans de gestion du Président Patrice Talon. Ainsi, ils ont décidé de jouer le rôle qui est le leur dans la défense des intérêts de la partie. D’où l’«Initiative de Ouidah» pour la résistance et la libération du Bénin. Selon les Organisateurs, ‘’l’«Initiative de Ouidah», c’est la voix du Bénin, l’esprit du Bénin, c’est remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale, c’est préserver la paix, la cohésion sociale et l’unité nationale, c’est rendre aux jeunes la fierté d’être Béninois’’. Mieux, à les croire, c’est le seul remède efficace contre la gouvernance actuelle.

Tout en appelant la jeunesse béninoise à la vigilance, ils ont invité le gouvernement actuel et son Chef à œuvrer pour la consolidation des acquis de la conférence de février 1990 dans l’intérêt supérieur de la Nation.