Bénin – vote du code électoral: les observations du Plp

En attendant la reconnaissance de sa conformité à la Constitution qui relève désormais de la Cour Constitutionnelle, les députés de la septième législature ont adopté, ce lundi 03 septembre 2018, le nouveau code électoral du Bénin. Une nouvelle donne qui suscite déjà des réactions au sein de l’opinion. Dans une déclaration de presse rendue publique quelques heures après ce vote, le ¨Parti pour la Libération du Peuple (PLP) a émis quelques observations sur le code.

Le Parti pour la Libération du Peuple (Plp) s’indigne contre le vote de la loi 2018-31 portant code électoral en République du Bénin. Pour le parti, les cautions exigées pour prendre part désormais aux élections législatives et à la présidentielle sont non seulement exagérées mais excluent d’office les jeunes et les femmes des compétitions électorales. Selon lui, cette disposition consacre une rupture d’égalité de tous les Béninois devant la chose politique. Concernant la question des 10% de suffrages au niveau national pour engranger un siège aux législatives, le Plp pense que cette entreprise est contraire à l’esprit des législatives dans la mesure où les circonscriptions électorales sont bien déterminées à l’avance.

L’autre point qui fâche également Léonce Houngbadji et les siens est celui relatif au quitus fiscal qui fera désormais partie des dossiers de candidature. A ce niveau, ils craignent l’éviction des candidats sérieux par le biais de la non-délivrance du quitus fiscal sous des motivations fallacieuses et politiques. «…par quelle alchimie un Béninois qui gagne sa vie à la sueur de son front trouvera-t-il 250 millions de F Cfa pour participer à une élection présidentielle ? Par quelle alchimie un parti politique qui n’est pas dans un commerce illicite trouvera-t-il 249 millions de F Cfa pour participer à une élection législative ? Quel avenir pour les jeunes dans cette République des plus forts, des plus puissants et des plus riches ?», s’interroge-t-il. Selon le Plp, la Charte des partis politiques et le code électoral sont des mesures liberticides, scélérates, anticonstitutionnelles, antidémocratiques, discriminatoires et dangereuses pour la paix et l’unité nationale.

C’est pourquoi, il invite la communauté internationale, l’Union africaine, la Cedeao, l’Union européenne et les Nations Unies à se saisir de ce dossier dans l’intérêt supérieur de la Nation. «Le PLP continuera de promouvoir et de défendre la démocratie et l’espace démocratique, afin de s’assurer que les élus à divers niveaux dans le pays obtiennent leur mandat et leur légitimité des urnes de manière totalement équitable», souligne le Parti.

3 comments

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DANTON

Tout le monde parle et ceux qui n’ont jamais payé une caution de 20000 f cfa pour participer aux elections locales aussi parlent. Leonce de quel jeune parles-tu , as-tu jamais payé la caution de 20.000 f pour participer aux elections communales et locales ? tu constitues une honte pour la jeunesse.

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Baboum

Il faut laisser ces plaisantins. Qu’on se plaigne des montants des cautions jugés exagérés, ça pourrait se comprendre. Mais fustiger l’obligation du quitus fiscal est tout simplement un encouragement à la délinquance fiscale et à l’incivisme. Qui ne paie pas ses impôts ne mérite pas de se présenter à quelque élection que ce soit.

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WEKE Foch

Pour comprendre les montants exigés, il faut se référer à la charte des partis politiques. On parle maintenant de regroupement de partis politiques et donc des grands blocs. Ce ne sont plus donc les individus qui vont financer les partis politiques comme ce fut le cas par le passé. Ne cédons pas à la désinformation et la l’intoxication. Ces genres de personnes qui n’ont qu’il seul objectif corrompre les esprits et inciter les populations non averties aux soulèvements populaires ne devraient pas rester libres. La démocratie n’est pas synonyme de libertinage SVP