Election à la francophonie : Emmanuel Macron réfute toute ingérence de Paris (VIDÉO)

Alors qu’Emmanuel Macron s’est défendu de toute hégémonie de la France sur la francophonie, le rôle joué par Paris dans le choix de la Rwandaise Louise Mushikiwabo à la tête de l’organisation fait l’objet de critiques. Mais le président français réfute toute forme d’ingérence de son pays.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) intronise sa nouvelle secrétaire générale lors de son sommet, le 11 octobre à Erevan en Arménie. Pour remplacer la Canadienne Michaëlle Jean, le choix s’est arrêté sur Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda. Une candidature qui, si elle a fait l’objet de diverses critiques, a été soutenue par la France, avant de bénéficier du soutien des pays francophones africains.

« Il n’y a pas une nation ou quelques-unes qui viendraient dicter des principes d’en haut »

Dans un discours tenu face à une quarantaine de dirigeants au sommet de l’OIF, Emmanuel Macron a tenu à prendre ses distances vis-à-vis d’une vision de la francophonie aux ordres de la France. Des 84 pays qui la composent, «il n’y a pas une nation ou quelques-unes qui viendraient dicter des principes d’en haut», a-t-il assuré. «La France en aurait la vérité première ? Non, non», a-t-il appuyé, applaudi par l’assistance.

Reconnaissant que la France avait pu parfois s’arroger une position de donneuse «de leçons», il a tenu à valoriser les dirigeants africains «qui ont voulu reconquérir, réinventer cet espace de langue et de valeurs». La mission qui incombera à la nouvelle secrétaire générale de la francophonie devrait donc servir les objectifs décrits par Emmanuel Macron, la «reconquête d’une langue, des valeurs premières».