Victime d’AVC, le président gabonais, Ali Bongo, serait-il privé de l’usage de la parole ?
Le président gabonais est en convalescence à Rabat au Maroc depuis le 29 novembre. Mardi 4 décembre au soir, de nouvelles images ont été diffusées à la télévision gabonaise. On y voit Ali Bongo, toujours filmé du même côté. Et comme la première vidéo de sa rencontre avec le roi marocian Mohammed VI, cette vidéo est également sans son.
Si le « court métrage », réalisé par l’équipe de communication du gouvernement gabonais a pour objectif de rassurer le peuple sur l’état de santé du président, il n’en demeure pas moins que cette vidéo soit la preuve réelle de l’incapacité du président gabonais à diriger le pays bien qu’il soit en vie. En effet, après l’omerta observée autour de l’Etat de santé d’Ali Bongo Ondimba par le gouvernement gabonais et le flot de mensonges et demi-vérités des membres et proches de l’équipe dirigeante, la cellule de communication de la présidence gabonaise a voulu impressionné…mais seul les plus naïfs ont cru.
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Trente-cinq secondes d’images, coupées et montées, pas de gros plans sur le président gabonais qui est resté droit comme « i » dans ses babouches, pas non plus de son …une vidéo muette. Ali Bongo serait-il pathologiquement privé de l’usage de la parole ? C’est du moins ce que pensent beaucoup de gabonais assoiffés de vérités sur l’état de santé de leur président. Pour Marc Ona Essangui, un militant de la société civile gabonaise, cette vidéo ne dissipe en rien les inquiétudes concernant la capacité du président, bien que vivant, a dirigé. « Maintenant que le roi du Maroc -et avec tous les montages qui ont été faits- nous confirme qu’Ali Bongo est bien vivant, ce qu’il reste à faire, c’est d’aller constater qu’il est capable de continuer à gouverner le pays », estime cette figure de la société civile gabonaise.
« On ne comprend pas qu’en retrouvant ses forces, en recevant le roi du Maroc, et même les délégations gabonaises, y compris en séance de travail, il ne soit pas capable de rassurer les Gabonais », déclare Richard Moulomba Mombo, président de l’Alliance pour la résistance nationale (ARENA), nous rapporte Tv5monde. Pour cette première apparition publique après son accident vasculaire cérébral (AVC) jamais confirmé par l’équipe gouvernementale, le président gabonais Ali Bongo inquiète davantage que ne rassure.
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«Manifestement, cette vidéo ne montre pas un Ali Bongo au mieux de sa forme. Il n’est ni debout, ni en train de marcher ni de parler, ni face caméra. Pour peu qu’on ait pu rassurer davantage sur ses facultés, on aurait montré plus. Mais apparemment, il n’y avait pas moyen de montrer plus sans le faire apparaître diminué d’une façon ou d’une autre. C’est donc bien une séquence de communication politique et diplomatique pour dire qu’Ali Bongo occupe toujours le siège de la Présidence, et puis c’est tout», décrypte pour Sputnik Jean-Claude Félix Tchicaya, chercheur du groupe Afrique au sein de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE).
Pour certains, la vidéo serait exhumée d’une visite d’ABO au Maroc datant de 2013, nous rapporte Sputnik. Mieux continue le média, il s’agirait carrément, pour d’autres, d’une vidéo montée de toutes pièces. Pour le moment, les regards sont tournés vers le discours à la nation du 31 décembre. Que se passera t-il ce jour ?
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