Bénin: les blocs républicain et progressiste n’existent pas, selon Candide Azannaï

Au terme de la loi portant charte des partis politiques en République du Bénin, les partis politiques « Bloc républicain » et « bloc progressiste » n’existent pas. C’est l’une des démonstrations faites par l’ancien ministre délégué au près du Président de la République chargé de la défense, Candide Azannaï lors de la deuxième journée du « clinique électorale » organisée par l’association béninoise de droit constitutionnel.

Les deux blocs politiques du président Patrice Talon n’ont aucune existence juridique à l’heure d’aujourd’hui. C’est du moins ce que pense le président du parti politique « Restaurer l’Espoir », le ministre Candide azannaÏ. Selon lui, ces deux blocs politiques n’existent pas et c’est l’inorganisation de l’opposition qui va donner vie à ces deux blocs politiques.

« …Je défie n’importe quel juriste du monde…à cette date aucun bloc n’existe comme parti politique. Il n’existe pas au Bénin un parti politique qui s’appelle ‘Bloc républicain’. Il n’y a pas au Bénin un parti qui s’appelle ‘Bloc Progressiste’, ça n’existe pas » indique-t-il.

A en croire Candide azannaï, c’est parce que la mouvance au pouvoir s’est rendue compte de sa « fourberie » qu’elle tente de faire exister de force ces deux blocs politiques en s’appuyant sur l’inorganisation de l’opposition. Selon les conditions pour exister comme parti politique, précise-t-il, la loi  n’a jamais fait cas d’un certificat de conformité qui est une invention de la mouvance pour faire ramener les deux blocs politiques.

Lorsque les dossiers transmis au ministère de l’intérieur par le parti politique sont conformes,  selon les articles 17, 18, 19 et 20 du titre 2 du chapitre 1er de la loi portant charte des partis politiques, ce dernier n’a rien d’autre à faire que de délivrer un récépissé provisoire, rappelle-t-il avant de préciser que la conséquence de la conformité du dossier à la loi n’est pas la même chose que la conformité du parti à la loi. Si le dossier est conforme, la seule conséquence c’est que le ministre de l’intérieur délivre un certificat provisoire, pas autre chose. Même à cette étape, explique le ministre Candide Azannaï, les blocs républicain et progressiste n’existent pas.

« Même avec le récépissé provisoire, le parti n’existe pas encore. Il doit faire d’autres formalités au journal officiel, revenir au ministère avec deux exemplaires; et là, le parti n’existe toujours pas encore » laisse-t-il entendre.

C’est avec les deux exemplaires que le ministre de l’intérieur au bout de huit jours délivre le certificat définitif et c’est seulement après que le parti existe juridiquement; conclut-il.