Bénin – Marche annoncée de l’opposition : le Préfet Jean-Claude Codjia au charbon, ce lundi

Le préfet intérimaire du Littoral ira au charbon ce lundi 25 février. Jean-Claude Codjia, préfet de l’Atlantique est déjà informé de la gigantesque marche de l’opposition à Cotonou. Une épreuve pour l’autorité préfectorale qui se retrouve en dehors de son territoire.

Les partis de l’opposition vont battre le macadam en début de semaine prochaine. La principale raison est la non délivrance du certificat de conformité. Ils estiment que l’on veut les exclure de la course aux législatives du 28 avril 2019. Evidemment, d’autres faits et sujets motivent cet appel à mobilisation.

Jean-Claude Codjia, nommé intérimaire il y a seulement quelques jours, en lieu et place du très bouillant Modeste Toboula, placé sous mandat de dépôt pour une affaire domaniale, sera face à des politiques et citoyens très remontrés contre la gouvernance politique et sociale actuelle. Une colère qu’ils ruminent depuis peu et qui pourrait dégénérer si l’autorité préfectorale manque de tact et de doigté.

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L’autre devenu très célèbre dans les casses et les lignes rouges infranchissables, le préfet de l’Atlantique doit user de stratégies et appeler les forces de sécurité à un encadrement sans faille. C’est un véritable test pour l’homme qui devra jouer la carte de l’apaisement.

Les risques d’une implosion sociale

Les propos incendiaires de certains citoyens béninois, distillés dans les foras et plateformes au lendemain du rejet de la demande de mise en conformité prouvent à suffisance que les signaux sont presque au rouge dans le pays. D’ailleurs, selon Gustave Assah, c’est l’une des toutes premières fois depuis l’historique conférence des forces vives de la nation de février 1990, qu’un tel acte vient mettre tout notre peuple dans un profond émoi. Après cette décision ‘’on a pu observer le sentiment de révolte, d’indignation et de grande colère dans les états-majors de tous les partis politiques concernés et surtout, de la levée de boucliers au front social pour dénoncer une telle tentative d’exclusion d’une bonne frange des populations béninoises de cette compétition’’, a t-il indiqué.

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Toute chose qui selon lui,  vient en rajouter à ‘’tous les autres points d’inquiétude, contenus dans le code électoral lui-même, tel le flou entourant l’article 242 en dépit de la gymnastique intellectuelle de la CENA pour en donner sa lecture, sans véritablement rassurer les acteurs politiques, les tribulations auxquelles sont soumis les potentiels candidats à l’élection du 28 avril pour la délivrance de leur quitus fiscal, sans oublier le mystère dont le Cos-Lépi a entouré l’enrôlement des nouveaux majeurs, et la demande de duplicata pour les électeurs ayant perdu leur carte d’électeur, puis la fameuse décision de la Cour Constitutionnelle qui impose l’exigence de ce fameux certificat de conformité, qui du reste est non prévu par le code électoral’’.

Le Président de Task Force Citoyenne de la CEDEAO pour la gouvernance, la médiation, la démocratie et la paix demande à Patrice Talon de jouer la carte de l’apaisement en ouvrant le boulevard à un processus de dialogue et de réconciliation nationale, devant aboutir au retour au bercail de tous les exilés politiques, sans oublier son implication personnelle dans le processus électoral actuellement en cours dans notre pays, pour un scrutin inclusif, emportant une large adhésion de tous les acteurs de la classe politique.  Il s’est réjoui de l’initiative du premier magistrat qui a décidé de rencontrer l’opposition le 25 février.

3 comments

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Delphin GOUVOEKE

J’ai accepté serrer ceinture pour faire passer des réformes mais qu’on en profite pas pour réveiller en certains fanatiques, les vieux démons déjà et complètement enfouis dans l’au-delà.

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Seko

Au ieu de jouer aux pyromanes, ils ont plutôt intérêts à répondre aux exigences du ministère de l’intérieur dans les meilleur délais et mettre leurs partis en conformité. En plus, ils veulent prendre une journée de travail pour déambuler dans les rues. Tristes opposants!!!

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la rupture

S’il l’interdit, rien et rien du tout ne va se passer. Celui qui va l’outrepasser en aura pour son compte. Quand on pose un acte en répond seul; le cas Metognon est encore frais dans les mémoires. Personne ne l’a suivi pour aller dormir en prison avec lui.