Bénin – rejet de la demande de mise en conformité: des sueurs froides à l’opposition
Des sueurs froides au sein des partis de l’opposition dans la matinée de ce jeudi 21 février. Les formations politiques telles que, Forces Cauris pour un Bénin (FCBE) Émergent, Union Sociale Libérale et Restaurer l’espoir, n’ont pu obtenir le certificat de conformité exigé par la charte des partis politiques et délivré par le ministère de l’intérieur.
Les trois partis de l’opposition en vue, sont pour l’instant non alignés pour les élections législatives du 28 avril prochain. Alors que le dépôt des dossiers a officiellement démarré ce jeudi 21 février, les Forces Cauris pour un Bénin (FCBE) Émergent et l’Union Sociale Libérale se sont vues notifier le rejet de leur demande de mise en conformité. Le ministre de l’intérieur, Sacca Lafia, pour des mobiles multiples, a rejeté purement et simplement leurs dossiers, sollicitant le certificat de conformité. Il est reproché aux FCBE, la non signature des statuts et du règlement intérieur, figurant au dossier des membres fondateurs ni de leurs mandataires. L’autre chose, la liste des membres fondateurs produite dans le dossier de demande de mise en conformité, diffère de celle déposée auprès des services du ministère de l’intérieur à la création du parti.
Quant au parti Union Sociale Libérale, la décision de porter le nombre des membres fondateurs à 15 par commune a été prise, lors du congrès extraordinaire qui s’est tenu le 15 décembre 2018, sanctionné par un procès-verbal, suivant les documents fournis au MISP. Cette décision, a fait constater le ministre Sacca Lafia, est contraire à l’article 8 du règlement intérieur du parti qui stipule que la liste des membres fondateurs est arrêtée avant le premier congrès et ne peut donc être modifié durant la vie du parti, suggère dans ces conditions une nouvelle création du parti qui ne saurait intervenir sans la dissolution préalable dont le procès-verbal versé au dossier n’établit pas la vérité.
L’autre élément qui a motivé le rejet est le fait que Sébastien Ajavon soit le Président d’honneur du parti, alors qu’il est condamné à une peine infamante. Toute chose qui viole l’article 13 alinéa 1-4 de la loi N°2018-23 du 17 septembre 2018.
La réplique sera sans équivoque
Sans le certificat de conformité exigé par l’article 56 alinéa 2 de la loi n°2018-23 du 17 septembre 2018 portant charte des partis politiques, les partis de l’opposition cités supra, ne prendront pas part, aux élections législatives. Leurs dossiers de candidatures sont irrecevables par la Commission électorale nationale autonome (CENA). A voir l’enjeu crucial que revêtent les consultations électorales du 28 avril, on redoute une réplique de l’opposition. D’ailleurs, selon nos sources généralement bien informées, le quartier général des FCBE s’active pour aller dans ce sens. L’Union Sociale Libérale ne restera pas lettre morte.
Mais au-delà de la réplique, les partis concernés doivent parer au plus pressé pour corriger les dysfonctionnements notés par le ministre Sacca Lafia. Nul n’est au-dessus de la loi. La preuve, les blocs pro-Talon, ont vu leurs dossiers rejetés avant d’être finalement retenus suite aux rectificatifs qu’ils ont fini par compléter.
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