Algérie: après quelques plumes, Bouteflika vient de perdre une aile

Le chef du parti au pouvoir, celui du président, en Algérie a déclaré qu’il soutenait les manifestations contre le président Abdelaziz Bouteflika.

Les critiques ont estimé que cette décision mercredi visait à sauver la réputation du FLN, le Front de libération nationale, alors que le désenchantement grandissant à l’égard de la structure du pouvoir algérien augmentait. Le chef par intérim du FLN, Moab Bouchareb, a déclaré lors d’une réunion des chefs de parti que le parti « soutenait le mouvement populaire ». Mais il a également semblé soutenir la « feuille de route » de Bouteflika pour des réformes politiques. On a reproché à Bouchareb lui-même d’être un dirigeant considéré comme corrompu et déconnecté de la jeunesse algérienne en difficulté.

Les manifestants veulent que Bouteflika, malade, se retire après 20 ans au pouvoir. Bouteflika a réagi en abandonnant les projets de cinquième mandat et en promettant des réformes. Mais il a aussi retardé les élections présidentielles indéfiniment et donc compte prolonger son quatrième mandat en attendant la mise en place des réformes annoncées. Une situation que le peuple n’est pas prêt à accepter, ce qui fait continuer les manifestations et la réclamation de la démission immédiate de Bouteflika.