Bénin: Daniel Edah pour une approche nouvelle de la journée de la femme

A l’instar des autres nations du monde, la République du Bénin célèbre le 8 mars de chaque année la journée internationale de la femme. Une journée souvent caractérisée par des manifestations festives loin des réflexions nécessaires pour l’émancipation de la femme. Pour corriger le tir, Daniel Edah fait des propositions pour que cette journée profite effectivement aux femmes.

La Journée internationale des femmes apparue dans le contexte des mouvements sociaux au tournant du XXe siècle en Amérique du Nord et en Europe est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C’est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux divisions, qu’elles soient nationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques. C’est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations passées, et surtout, de préparer l’avenir et les opportunités qui attendent les futures générations de femmes.

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Malheureusement, cette célébration est dévoyée au Bénin. Loin de permettre la promotion de la femme, elle devient une fête de chants et de danses qui permet aux acteurs politiques de se sentir proche de cette couche de la société souvent reléguée au second plan et considérer comme un bétail électoral. Pour changer la donne, Daniel Edah, ancien candidat à l’élection présidentielle de Mars 2016 fait des propositions visant   à replacer la femme dans sa vraie place dans les instances de décisions.

Daniel Edah pour une approche nouvelle du 8 mars:

A travers un post publié sur sa Page Facebook dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la Femme en République du Bénin, le président du Mouvement pour la Prospérité Solidaire (MPS), Daniel Edah invite les dirigeants du pays à ne pas limiter le respect des Femmes et de leurs droits à cette journée qui doit être considérée plus comme un moment de réflexion collective sur la condition de la Femme et l’amélioration de sa participation aux politiques publiques qu’une occasion de l’endormir pour mieux la maintenir dans sa condition actuelle.

  • Au plan politique: le président du MPS milite pour une plus grande représentativité des femmes sur les listes électorales. Il a par exemple déploré le fait seulement une centaine de femmes soit élue député depuis 1990 contre 581 députés alors qu’elle représente plus de la moitié de la population béninoise. Au niveau du gouvernement, sur les 22 membres, il n’y a que 4 femmes.
  • Au plan économique, indique-t-il, « nous avons aussi observé que même le soutien à l’entrepreneuriat féminin est moins une stratégie de renforcement des capacités des Femmes pour l’amélioration de la croissance nationale qu’un instrument de leur recrutement pour des causes politiques partisanes. »

Il en arrive à la conclusion que la volonté politique en faveur de l’émancipation et de la participation des Femmes fait encore défaut chez nos gouvernants et dirigeants politiques. Au regard de la condition de la Femme béninoise qui n’incite guère à la fête, il suggère au gouvernement de la République du Bénin à plutôt créer chaque 8 Mars des cadres formels d’échanges directs avec les Femmes à la base. Ce cadre, estime-t-il permettra de cerner leurs attentes et aspirations pour bien les prendre en compte dans l’élaboration et la mise en œuvre, avec elles-mêmes, des politiques publiques dans notre pays.