Bénin: le pays a atteint une décadence institutionnelle qu’aucune réforme ne peut corriger, selon Tomety
« Le Bénin a atteint un niveau terminal de la pourriture institutionnelle généralisée qu’aucune des réformes actuelles ne peut sauver ». C’est du moins le sentiment douloureux qu’éprouve l’ex directeur de l’école de la nouvelle conscience, le professeur Narcisse Simon Tomety face à l’actualité relative à l’organisation des législatives 2019.
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Le professeur Simon Narcisse est désespérée de la situation politico-institutionnelle du pays. Dans un post sur les réseaux sociaux, l’ancien directeur de l’école de la nouvelle conscience, le professeur Simon Narcisse Tomety estime que la quasi totalité des institutions du pays sont enrhumées et ont atteint un niveau de décadence où seule une thérapie de choc peut contribuer à changer quelque chose.
« Le Bénin a atteint le niveau terminal de la pourriture institutionnelle généralisée qu’aucune des réformes actuelles ne peut sauver » indique-t-il.
Le niveau de déchéance serait tel que le professeur estime que ne pas prendre conscience que nous sommes dans l’impasse totale, serait faire preuve de cécité politique et sociétale. La décadence des États commençant par la décadence des institutions, il vaut mieux dans la situation actuelle faire sagement les choses sur la base des préconisations suivantes pour sauver la cohésion nationale et éviter l’enlisement, indique-t-il.
Des propositions pour sauver les meubles
Malgré le niveau de déchéance atteint par les institutions de la république, le premier candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2021 estime que l’espoir est permis si la sagesse regagne le rang des acteurs publics et s’ils décident un tant soit peu de prendre en compte des propositions, telles que:
- Suspendre toutes les réformes à polémique et les soumettre à un audit de qualité afin que les deux dernières années du régime de la rupture affichent une pédagogie de conduite du changement moins autoritaire et moins humiliante,
- Changer toute l’équipe en charge de la communication du Chef de l’Etat du fait que la communication présidentielle a été un facteur très militant des trois premières années du quinquennat et dans ce cadre, il urge de suspendre tous les contrats des « Klébés » ou « injurieurs sociaux sur toile » qui ne font que ternir l’image du chef de l’Etat par une communication ordurière sans valeur ajoutée;
- prendre une loi d’amnistie pour un pardon républicain et permettre à tous nos compatriotes de regagner la mère patrie pour se mettre résolument au service du développement concerté de notre pays et ce avant le 06 avril 2019, jour à proclamer, journée de réconciliation nationale et de paix;
- organiser une conférence des forces vives de la nation très rapidement pour restaurer le dialogue et construire un nouveau paradigme autour de notre devise nationale;
- faire un audit de démarrage et de cohérence de la CRIET pour mieux évaluer sa pertinence institutionnelle, ses modes opératoire et son devenir;
- prendre un décret qui oblige chaque ministère à rendre accessibles les données de son secteur afin de corriger la perception d’opacité que les Béninois ont de l’administration de la rupture;
- profiter de la célébration des trois ans du régime de la rupture pour innover dans la relation Président Talon – Peuple béninois. Notre président démocratiquement élu est trop perché, il n’est pas visible sur le terrain. Nous voulons le sentir aux côtés du peuple.
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