« Tout le monde sait que Abdelaziz Bouteflika est mort »: un candidat à la présidentielle algérienne

Le président Abdelaziz Bouteflika, âgé de 82 ans et actuellement hospitalisé en Suisse, a annoncé vouloir se présenter aux élections présidentielles pour un cinquième mandat. Une décision qu’une partie de la population algérienne ne soutient pas. Rachid Nekkaz, aussi candidat à la présidentielle en Algérie, a affirmé jeudi soir sur Europe 1 qu’il se rendrait vendredi à Genève « pour voir » si Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé dans la ville suisse, « va bien ».

invité du grand journal de Matthieu Belliard sur Europe 1, jeudi, le sulfureux homme d’affaires et candidat à la présidentielle a affirmé qu’il allait se filmer en direct, vendredi, lors de sa visite dans un hôpital algérien « pour voir » si Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé dans la ville suisse, « va bien ».

Bouteflika ? « Tout le monde sait qu’il est mort »

« Il y a 40 millions d’Algériens qui veulent savoir où est le président algérien. (…) Son dossier de candidature a été présenté alors que tout le monde sait qu’il est mort depuis déjà assez longtemps », a expliqué sur Europe 1, l’opposant dont la crédibilité et le poids politique laissent encore sceptique.

L’homme d’affaires a affirmé sur l’antenne de la radio française qu’il incarnait « l’espoir de tout un peuple » et qu’il est l’homme « le plus populaire d’Algérie ».

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« Quand j’arrive dans un endroit, au bout de 30 secondes, 10.000 personnes me portent sur leurs épaules. Non, je ne suis pas le candidat des réseaux sociaux. J’incarne l’espoir de tout un peuple », a-t-il affirmé.

Âgé de 82 ans, le président Abdelaziz Bouteflika est actuellement hospitalisé en Suisse et n’apparaît que très peu publiquement. Face au vent de contestation, Abdelaziz Bouteflika avait communiqué un message pour tenter de rassurer. Il propose ainsi, s’il est réélu de convoquer des élections anticipées, auxquelles il ne se présenterait pas. Jeudi 7 mars, il a diffusé un autre message via  l’agence officielle Algérie Presse Service (APS), dans lequel il appelle à la « vigilance » contre le risque de « chaos ».

Victime d’un AVC en 2013, certains disent qu’il est entre « la vie et la mort ». Son directeur de campagne s’est exprimé jeudi pour tenter de calmer les esprits : « Je vous le confirme : son état de santé ne suscite aucune inquiétude », a-t-il confié au journal El Khabar, assurant que la présence de Bouteflika en Suisse est due à de simples « contrôles périodiques ».