Bénin – législatives 2019: un candidat fait polémique avec ses discours de campagne
Les campagnes électorales pour le compte des législatives du 28 avril 2019 se poursuivent au Bénin. Sur le terrain, les discours se multiplient pour ratisser large. C’est l’occasion pour chaque candidat d’user de l’art oratoire pour convaincre ses électeurs. Cet art, un député candidat, pour le renouvellement de son siège, l’utilise dans un style qui prend beaucoup de liberté avec les conventions.
Il aura été le candidat le plus comique pendant toute la période des campagnes électorales au Bénin. Un député candidat pour le renouvellement de son siège au parlement béninois marque ne passe pas inaperçu avec ses discours. Personnalité populaire dans sa circonscription électorale, ce député aurait de sérieuses difficultés à s’exprimer en français qui est pourtant la langue officielle dans l’administration béninoise donc vecteur de communication à l’hémicycle.
A chacune des ses sorties, le député en question déclenche l’hilarité de ses électeurs. « Vous comptons sur moi et je comptons sur vous aussi… . Je suis des candidats des candidats… . Il n’y a pas de doute, nous serons gagnés…( comprenez « gagnants » ndlr) . Lorsqu’on était seul, on gagne. Je ne vois plus aujourd’hui que on est plus de au moins 40 partis et on ne serai pas gagné. Si quelqu’un vous mettre dans vos têtes que , voilà que c’est des petits, il faut leur montrer que non on connaisse la force de l’honorable… Il n’y a pas de doute. C’est pourquoi que j’ai demandé que au moins je vais prendre la micro pour vous dire que bonjour et merci beaucoup… », a laissé entendre le député candidat à ses militants venus l’écouter dans le cadre des prochaines législatives au Bénin.
Pour certains béninois, ses discours du député relèvent de la pure comédie. Mais d’autres personnes proches de lui confirment que le député a du mal à s’exprimer en français. En entendant que les langues locales deviennent officielles un jour dans l’administration béninoise, l’on se demande comment ce député encore candidat pour la 8ème législature arrive à défendre sa position sur des textes et lois tous rédigés en français au parlement béninois. Cette situation relance le débat sur la question de la « représentation du peuple » des députés au parlement.
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