Casimir Kpédjo: « Ils sont venus me chercher dans ma chambre… J’étais au lit nu…» (vidéo) 

Libéré et mis sous convocation après sa présentation au Procureur ce mardi 23 avril 2019, Casimir Kpédjo est revenu sur les circonstances de son arrestation. 

Le journaliste Casimir Kpédjo peut désormais rejoindre sa famille en attendant le 02 mai 2019 où il devra se présenter à nouveau devant le Procureur. Après son audition, il a confié à ses confrères la manière dont il a été mis aux arrêts. « J’étais au lit nu s’il vous plait. Ils sont venus me chercher dans ma chambre à coucher sans convocation. J’ai répondu à ça », a-t-il confié à Sikka Tv. A l’en croire, c’est parce qu’il fait confiance à la justice de son pays qu’il ne s’est pas opposé à son interpellation malgré la manière dont cela a été faite.

Selon ses propos, la manière dont le dossier a été géré l’a davantage prouvé qu’il avait raison de faire confiance à la justice. Et qui parle de justice, parle de démocratie; c’est pourquoi il pense que le Bénin est un pays démocratique où la séparation des pouvoirs est une réalité. « Nous sommes dans un pays démocratique, il y a effectivement séparation des pouvoirs au Bénin. Je peux vous garantir cela », a-t-il affirmé.

Bref rappel des faits…

Mis aux arrêts dans la matinée du jeudi 18 avril 2019, le journaliste spécialiste des questions économiques, Casimir Kpédjo a été présenté au Procureur ce mardi 23 avril 2019.  Selon son avocat, il lui est reproché d’avoir publié dans les parutions 126 et 127 des informations qualifiées de fausses contre les performances économiques du Bénin et ont été relayées sur la page facebook du journal. 

A l’en croire, son client ne devrait pas être gardé, car selon lui, le journaliste a apporté sur place, les preuves de la crédibilité de ses publications. Il a ainsi dénoncé la procédure par laquelle le journaliste a été privé de sa liberté. Il faut souligner que cette arrestation intervient à un moment où le Bénin perd 12 places dans le classement de la liberté de presse rendu public par Rsf.