Egypte – Mandat du Maréchal Sissi: la révision constitutionnelle controversée approuvée
La révision constitutionnelle controversée permettant la prolongation de la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi, et renforçant les pouvoirs de l’ex-maréchal accusé de graves violations des droits humains en Egypte, a été approuvée par référendum à 88,83%, a annoncé mardi l’Autorité nationale des élections.
Le Parlement égyptien a approuvé le 16 avril à une très large majorité, un amendement à la Constitution permettant au maréchal président Abdel Fattah al-Sissi de rester au pouvoir jusqu’en… 2030.
Le nouvel article 140 permet ainsi de faire passer le deuxième mandat de Sissi, réélu l’an dernier, de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024. Et il pourra se représenter en 2024 pour un mandat de six ans. Nombre de « défenseurs des droits de l’homme » (en Occident) crient leur indignation. Mais c’est ce qui peut arriver de mieux à l’Egypte. Et particulièrement aux coptes.
Cette révision a été approuvée par référendum, du samedi 20 au lundi 22 avril , avec 88% des suffrages. C’est un désaveu cinglant pour les Frères Musulmans. Le président de l’Autorité nationale des élections, Lachine Ibrahim, a précisé lors d’une conférence de presse au Caire que 11,17 % des électeurs “se sont prononcés contre” cette réforme et que “le taux de participation (…) a atteint 44,33 %”.
M. Ibrahim a insisté sur le caractère “démocratique” du scrutin. Mais le référendum a été organisé en un temps record, quatre jours après un vote au parlement, et sans véritable débat de fond sur les enjeux de la réforme.
L’opposition et les ONG de défense des droits de l’homme, qui ont dénoncé un renforcement de “l’autoritarisme” du régime, ont été écartés des grands médias, tous étroitement contrôlés par l’Etat.
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