Bénin – l’échos de la criet: une lourde peine prononcée dans un dossier relatif au commerce de l’or
À l’audience correctionnelle du jeudi 02 mai 2019 présidée par le Magistrat Édouard GANGNY, une affaire relative au commerce de l’or était inscrit au rôle. Il s’agit de la procédure CRIET/2018/RP/00251 dans lequel les prévenus G. R.et A. S.sont poursuivis pour escroquerie en bande organisée et placés sous mandat de dépôt le 11 novembre 2018. Il est à retenir qu’à l’arrivée, la sentence a été lourde.
La cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (criet) s’est penchée le jeudi 2 Mai 2019 sur un dossier relatif à un commerce de l’or. En effet, à l’audience correctionnelle du jeudi dernier, présidée par le Magistrat Édouard GANGNY, une affaire relative au commerce de l’or était inscrite au rôle. Il s’agit de la procédure CRIET/2018/RP/00251 dans laquelle les prévenus G. R. et A. S. ont été écoutés dans une procédure d’escroquerie en bande organisée .
Retour sur les faits:
Un réseau d’environ 30 personnes majoritairement des béninois est parvenu à soutirer une bagatelle somme de 100 millions à leurs victimes A. RONFLE et J. LAURENCEAU tous deux de nationalité française. La victime A. RONFLE, ingénieur en génie chimie et dont le métier consiste à valoriser des actifs est en quelque sorte un commercial et joue le rôle d’intermédiaire entre la bande et une société française spécialisée dans la vente et achat de l’or. Il a été mis en contact avec un certain Pierre Zowadé (prête nom) de son vrai nom G. Urbain cerceau de la bande et qui devrait lui vendre de l’or en provenance du Ghana. Urbain G. dit détenir 25 kilos d’or à vendre à ses victimes à un coût de 650.000.000 FCFA. Dans leur stratagème, ils sont parvenus à soutirer au total une avance de 100 millions auprès de leur victime. Ces fonds ont été transférés par Western Union, Moneygram et par transfert interbancaire au nom de G.Urbain. Il faut préciser que le cerveau dispose de deux passeports qui portent des noms différents. La livraison de l’or n’ayant pas été faite, la victime a saisi la police béninoise qui a réussi à mettre la main G. Urbain. Dans sa déposition, cette dernière déclare que l’intention de la victime était de les dribbler puisqu’il leur a demandé d’aller voler l’or auprès de ses partenaires.
Plaidoirie et décision de la cour:
Après de longs et houleux débats entre avocats des deux parties, la Cour, statuant publiquement et contradictoirement en matière correctionnelle en premier et dernier ressort ; reçoit le ministère public en son action; disqualifie les faits initialement retenus contre les prévenus et les requalifie en fausse attestation et escroquerie en bande organisée ;
les retient dans les liens de cette prévention et par application de la loi; les condamne chacun à dix (10) ans d’emprisonnement ferme et à cinq millions (5.000.000) FCFA d’amende ferme chacun et aux frais ; reçoit la constitution en partie civile des victimes A. RONFLE et J. LAURENCEAU et les condamne in solidium à leur payer des dommages-intérêts à hauteur de soixante millions (60.000.000) FCFA ; les condamne aux frais ;ordonne la publication du présent arrêt dans le journal « La Nation » ; ordonne la confiscation au profit de l’État de toutes les sommes consignées au greffe; ordonne en conséquence la restitution des chèques et autres documents appartenant aux prévenus; ordonne la remise des deux (02) passeports au service de l’immigration afin de leur permettre d’en aviser en son temps ; fixe la contrainte par corps comme suit :
– Douze (12) mois pour les dommages-intérêts
– Trois (03) mois pour les frais.
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