Bénin – Cames: niche de triche et de copinage?
La tricherie qui gangrène certaines écoles et instituts universitaires n’est pas un fait du hasard. Elle semble bien organisée et même au plus haut niveau. Certains professeurs qui se prennent pour Dieu, objecteurs de conscience, grands parleurs devant l’Éternel sont, pour la plupart, des produits de raccourcis et de la magouille. Le Cames, un espace dédié aux universitaires malgaches et africains, est en train d’être galvaudé par les brebis galeuses, pressées d’atteindre le faîte sans emprunter le droit chemin.
Les dessous, longtemps dénoncés par certains habitués de l’attribution des grades au niveau du conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), sont désormais mis à nu par l’instance elle-même. Certains professeurs titulaires, pressés de porter le nom qu’ils ne méritent pas, ont dû prendre par des voies tordues et malsaines pour assouvir leur soif. Certains d’entre eux se vantent même de leur titre pourtant mal acquis. Les textes sont clairs. Il y a un certain nombre d’années à faire à un grade avant de gravir un autre échelon. Des articles à publier et des thèses à diriger pour accéder à certains grades du Cames. Mais, par ruse, certains ont brûlé ces étapes pour se taper, par une alchimie dont eux seuls maîtrisent le secret, le grade de leur rêve.
D’autres, n’ont pas le temps de réfléchir pour conduire des recherches et publier des articles par eux-mêmes . Du coup ils « pastichent » d’autres aînes dans le domaine. Il a fallu des plaintes pour que la pagaille soit découverte. La commission d’éthique et de déontologie, au-delà des sanctions, doit se remettre en cause. Sur quelle base a-t-on attribué des grades ronflants et pompeux aux gens qui, d’ailleurs, ne les méritent pas? Des réformes sont nécessaires par barrer la voie aux brebis galeuses. Les Béninois n’oublieront pas de si tôt la guéguerre entretenue par le ministère de l’enseignement supérieur et les promoteurs des universités privées qui, sur certains aspects, touchait l’institution panafricaine
5 comments