Accord de sortie de crise au Soudan: volte-face du parti communiste
Au Soudan, l’accord obtenu sous la médiation du l’Union Africaine et l’Ethiopie ne fait pas encore consensus au niveau de tous états- majors politiques. Mardi dernier, le parti communiste a émis de sérieuses réserves.
Plusieurs points de discorde resurgissent de nouveau entre les acteurs engagés dans le processus de négociations pour un retour au calme au Soudan. Mais, ce cet accord (en rédaction) qui devrait être signé depuis la semaine dernière peine à aboutir. Et pour cause, le parti communiste se désolidarise et pose de nouvelles conditions pour la mise en place de l’organe de transition et la suite à donner au massacre du 3 juin dernier au QG de l’armée. Selon Rashid Sid Ahmed, le porte-parole du mouvement de contestation, les exigences de la junte sont inadmissibles. « Ils veulent une immunité absolue pour tout ce qu’ils ont pu faire depuis le 11 avril, c’est-à-dire depuis qu’ils ont repris le pouvoir. Et ça, personne ne s’était mis d’accord là-dessus. Ça ne fait pas partie de l’accord politique. Personne ne va accepter cela » déclare-t-il.
Beaucoup d’autres sujets imminents de la situation sociopolitique ne sont pas prises en compte dans le document à en croire le président de l’association des avocats du Dafour. « Un des points qui n’est pas clair, c’est l’enquête sur le massacre des manifestants devant le QG de l’armée 3 juin. Qui va mener l’enquête, qui va faire l’objet d’une enquête ? Est-ce la junte militaire ? Les services de sécurité ? Ou les Forces de soutien rapide ? », s’interroge-t-il. Pour celui-ci, d’importantes questions restent à régler afin que l’accord puisse faire consensus. Depuis la chute d’Omar el-Béchir, contestataires et militaires sont divisés sur l’épineuse question de partage du pouvoir d’Etat.
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