Afrique du Sud: un rapport d’enquête anti-corruption accable sérieusement Cyril Ramaphosa
Le président Sud-africain Cyril Ramaphosa accusé d’avoir menti au parlement sur des fonds de campagne pour la présidence de l’ANC est poussé à la sortie. Ce vendredi 19 juillet, la médiatrice de la république a estimé que le chef d’Etat devrait rendre le tablier.
Le successeur de Jacob Zuma serait-il déjà en fin de règne ? Empêtré dans une affaire de corruption lié à un virement de fonds, Cyril Ramaphosa ne s’en tirerais pas aisément d’affaire. Vendredi, Busisiwe Mkhwebane, une juriste indépendante chargée de contrôler notamment les agissements de l’exécutif, a rendu une enquête incriminant le chef de l’Etat. Interrogé sur le versement suspect d’une somme de 500 000 (plus de 21 millions de francs CFA), le président Sud-africain avait d’abord affirmé que « l’argent versé en 2017 était un paiement à son fils Andile pour un travail de consultant pour l’entreprise de services Bosasa, impliquée dans de nombreux contrats publics suspects », a rapporté l’AFP.
Quelques jours après, le président s’est ravisé en déclarant que l’argent était destiné à sa campagne pour la présidence de l’ANC. Une contraction qui accorde plus de crédit à la juriste qui y voit une affaire de blanchiment de fonds. « Je juge donc que la conduite du président Ramaphosa (…) même si elle était de bonne foi, n’est pas à la hauteur de ses fonctions », conclut-elle. Réélu en mai dernier Cyril Ramaphosa avait promis lutter efficacement contre la corruption qui a gangrené la présidence de son prédécesseur Jacob Zuma qu’il poussa à la démission en février 2018.
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