Ali Bongo affecté par les ennuis de santé: le très futé Brice Laccruche prépare sa succession

Autrefois financier, ancien du Cabinet d’Audit PricewaterhouseCoupers (PWC) et célèbre responsable de l’association des jeunes émergents volontaires (AJEV), Brice Laccruche Alihanga continue son ascension au Gabon. Et l’homme qui a de l’ambition ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. De sa position de directeur de cabinet du président de la république au poste de Président, il n’y a qu’un petit pas !!!

Successivement commissaire aux comptes au sein du cabinet PwC, directeur général de BGFIBank Gabon, puis directeur central de la Banque gabonaise de développement, Brice Laccruche Alihanga était à la tête de la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) jusqu’à sa nomination à la direction du cabinet du président Ali Bongo Ondimba, en août 2017. Et ce franco-gabonais ne compte pas s’arrêter là. L’ex-banquier de 38 ans, après avoir évincé tous les membres influents du cercle proche d’Ali Bongo joue au rassembleur pour l’assaut final.

Après les récentes nominations intervenues au sein des organes du Parti démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir), le directeur du cabinet politique d’Ali Bongo Ondimba a entamé, jeudi 27 juin 2019, une tournée politique dans la province du Haut-Ogooué (Sud-Est), bastion historique du parti au pouvoir. Une sortie dont l’objectif serait, pour beaucoup, de tenter de calmer la grogne qui monte dans le Haut-Ogooué à la suite des limogeages jugés « brutaux » de certains ministres et directeurs généraux issus de cette province, d’où la famille Bongo est originaire.

Une précampagne pour la succession d’Ali Bongo ?

Physiquement absent de la scène politique gabonaise pour raison de santé, Ali Bongo est toujours maintenu présent dans l’esprit de la population. Un rôle que joue passionnément le Directeur de Cabinet politique qui appelle tout le pays à s’unir autour du « camarade » Ali Bongo Ondimba afin de consolider cette nation unique et indivisible qu’est le Gabon. Mais pour quelle fin ?

L’homme de terrain d’Ali Bongo, qui affirme détenir mandat du président de la république, laisse plusieurs indices qui soupçonnent ses ambitions boulimiques du pouvoir. En dehors de la cohorte de membres du gouvernement qui accompagne ce proche de la première dame Sylvia Bongo, Brice Laccruche Alihanga avait déjà favorisé la nomination de son ami Edgard Anicet Mboumbou Miyakou à la tête  de deux ministères de souveraineté. En effet, Mboumbou Miyakou a en charge le ministère de l’Intérieur cumulé avec celui de la Justice garde des sceaux et est le seul ministre d’État. Hasard ou un plan savamment orchestré ?

Qu’il vous souvienne que la fameuse Association des jeunes émergents volontaires avait été créée à la veille des élections présidentielle de 2016. Alors que le parti au pouvoir ne parvient pas à assurer au chef de l’État la victoire facile qu’il escompte et que la plupart de ses barons ont déserté le champ de bataille, Brice Laccruche Alihanga s’était rendu très active sur le terrain. Ce qui lui a d’ailleurs valu l’assentiment du couple présidentiel. Voilà encore 2023 qui s’approche à grands pas et Brice Laccruche Alihanga sait deux choses par cœur !

  1. Ali Bongo ne se représentera pas en 2023 parce que le code électoral impose une visite médicale à tous les candidats, et l’homme ne pourra pas s’en sortir.
  2. Si éventuellement et par surprise , cette visite médicale était concluante, les candidats devront être en bonne forme physique et psychologique pour faire campagne « sur le terrain ». Et là, le très futé Brice Laccruche Alihanga sait que l’actuel président ne le pourra pas. Qu’adviendra t-il alors ?

Il y a une nécessité de préparer en douceur la succession de la dynastie Bongo, ou du moins de Ali Bongo Ondimba qui traîne encore des séquelles irréversibles de son AVC du 24 Octobre 2018 en Arabie Saoudite.