Bénin: Adam Boni Tessi était-il une marionnette? voici ce que pense Georges Amlon

Reçu sur Sikka Tv ce mercredi 24 juillet pour apprécier le bilan de l’équipe sortante de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), l’ancien directeur général de l’Ortb reste sceptique sur l’indépendance d’Adam Boni Tessi dans la prise des décisions.

Georges Amlon, connu pour sa liberté à dire ce qu’il pense, n’est pas satisfait de la prestation de l’équipe qui a travaillé autour du président sortant Adam Boni Tessi. L’ancien directeur de l’office de radio et télévision du Bénin est persuadé que Adam Boni Tessi ne prendrait aucune initiative sans recevoir en amont des ordres du pouvoir politique. Le cinquième président de la Haac n’a pas pu, selon Georges Amlon, se soustraire de l’adage « tu m’as nommé, je te sers ».

Il n’en veut pour preuve que l’auto-saisine de l’institution. « Je reste convaincu que jusqu’à présent, nous n’avons jamais vu la Haac se saisir du cas d’un citoyen lambda qui aurait été égratigné par les médias. Pourquoi quand il s’agit du chef de l’Etat, soudainement, il (Boni Tessi) retrouve tout le zèle correspondant à la fonction », se demande-t-il. Il tient sa thèse de la pratique coutumière de la Haac consistant à s’auto-saisir quand le chef de l’Etat paraît égratigné alors que d’autres citoyens béninois sont victimes des productions de la presse au quotidien. Ceci n’intéresse pas beaucoup l’institution. Georges Amlon pense que « quand on est mû que quand il s’agit du premier citoyen, il y a de la peine à faire penser qu’on a vraiment le souci de l‘équilibre et du devoir qui est le sien ». 

Pour avoir observé les pratiques de l’institution ces dernières années, il déclare à la fin de l’entretien qu’il « doute de la bonne foi de ce porte-parole sortant qui, à mon sens, n’agit que dans le sens des intérêts du pouvoir ». Rémi Prosper Moretti pourra-t-il se départir des attitudes de son prédécesseurs? Le temps situera chacun des acteurs des médias.