Donald Trump invite des élues démocrates à « retourner » dans les pays dont elles sont « originaires »

Le président américain a provoqué un tollé aux Etats-Unis, après avoir publié des messages à relent raciste et xénophobe contre plusieurs élues démocrates femmes. Il les a appelées à retourner dans leur pays, alors que la plupart sont nés aux Etats-Unis. Ce n’est pas la première fois que Donald Trump est accusé de xénophobie et de proximité avec l’idéologie des suprémacistes blancs.

Donald Trump a invité, dimanche 14 juillet, sur Twitter des femmes parlementaires démocrates à « retourner » d’où elles venaient. « Tellement intéressant de voir les élues “progressistes” démocrates du Congrès (…) désormais dire haut et fort et de manière perfide à la population des Etats-Unis, la plus grande et la plus puissante nation de la Terre, comment notre gouvernement doit être dirigé », a tweeté le président américain, estimant que ces élues étaient « originaires de pays dont les gouvernements sont dans une situation totalement catastrophique, les pires, plus corrompus et ineptes au monde (si même ils possèdent un gouvernement qui fonctionne) ».

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1150381394234941448

« Pourquoi ne retournent-elles pas dans ces endroits totalement défaillants et infestés par la criminalité dont elles viennent pour aider à les réparer », a poursuivi le milliardaire républicain, sans donner de nom. Et d’ajouter : « Et ensuite elles reviennent et nous montrent comment il faut faire. »

« Ces endroits ont vraiment besoin de votre aide, il faut y aller vite. Je suis sûr que Nancy Pelosi sera très contente de trouver rapidement des voyages gratuits. »

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1150556162393300992

La présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi avait eu il y a quelques jours un désaccord public avec quatre élues de son parti, ce qui permet d’identifier les cibles non-nommées par Donald Trump. Il faisait très vraisemblablement référence à quatre jeunes élues du Congrès : Alexandria Ocasio-Cortez de New York, Ilhan Omar du Minnesota, Ayanna Pressley du Massachusetts et Rashida Tlaib du Michigan.

La réaction des intéressées ne s’est pas fait attendre. Nancy Pelosi elle-même a pris immédiatement leur défense :  » Je rejette les commentaires xénophobes de @realDonaldTrump qui sont destinés à diviser notre nation « .

https://twitter.com/AOC/status/1150443496345624577

« M. le président, le pays dont je viens et auquel nous avons tous prêté serment, c’est les Etats-Unis », a tweeté Alexandria Ocasio-Cortez. Elle est née à New-York, dans le Bronx, à quelques kilomètres du lieu de naissance de Donald Trump lui-même.  » En plus de ne pas accepter l’Amérique qui nous a élues, vous n’acceptez pas non plus que nous ne vous craignons pas », a-t-elle ajouté.

« En tant que membres du Congrès, le seul pays pour lequel nous prêtons serment est les Etats-Unis », a renchéri Ilhan Omar. Elle est arrivée aux Etats-Unis en tant que réfugiée de Somalie lorsqu’elle était mineure.