« Nous ne coexisterons pas avec l’occupation », la Palestine se retire de l’accord d’Oslo

Le président palestinien Mahmoud Abbas a donné l’ordre à ses services de sécurité de «ramener au minimum le niveau de coordination en matière de sécurité» avec l’armée israélienne en Cisjordanie, dans le cadre d’une série de décisions prises par les dirigeants pour mettre fin aux accords signés avec Israël.

Les factions de l’opposition, dirigées par le Hamas, ont salué la décision de Mahmoud Abbas et ont appelé à des mesures plus sévères, conduisant à un retrait des accords d’Oslo. Cette décision faisait suite à la démolition de maisons palestiniennes dans des zones contrôlées par l’Autorité palestinienne près de Jérusalem, en plus de la cessation du transfert des recettes fiscales en faveur de l’Autorité palestinienne, qui l’avait placée dans une crise financière. M. Abbas a fait cette annonce à l’issue d’une réunion d’urgence tenue jeudi au siège présidentiel à Ramallah, en Cisjordanie. «Les autorités d’occupation israéliennes ont décidé d’ignorer toutes leurs obligations conformément aux accords signés avec elles. Ils continuent de tuer des citoyens palestiniens, de les arrêter, de démolir leurs maisons et de confisquer leurs terres », a déclaré Abbas au cours de la réunion.

« Nous ne coexisterons pas avec l’occupation », a-t-il déclaré, réitérant son rejet du plan de paix américain, connu sous le nom d’accord du siècle, soulignant que la Palestine et Jérusalem n’étaient « ni à vendre ni à négocier ». Israël a minimisé la position palestinienne. Le ministre israélien de l’Economie et de l’Industrie, Eli Cohen, membre du cabinet de sécurité, a déclaré qu’Abbas n’était pas déjà engagé dans les accords, qui, a-t-il dit, ont été suspendus. Le Hamas, pour sa part, a salué cette décision comme «un pas dans la bonne direction». Le Front populaire de libération de la Palestine a publié une déclaration dans laquelle il saluait également les décisions d’Abbas, appelant au retrait des Palestiniens des accords d’Oslo.