Rapatriement des biens culturels africains détenus à l’étranger: la Cedeao entre dans la danse
Certaines œuvres du patrimoine culturel africain se trouvent jusqu’à présent hors du continent. Pour assurer le retour au bercail de ces biens culturels détenus à l’étranger, les ministres de la Culture des Etats membres de la Cedeao pensent adopter une politique commune. Et Cotonou, a été choisie pour accueillir cette rencontre.
Ce 17 juillet 2019, la capitale économique du Bénin accueille la rencontre des ministres de la Culture des Etats membres de la Cedeao. Cette rencontre vise à adopter un plan d’actions commune pour rapatrier les biens culturels africains détenus à l’étranger. La nouvelle stratégie, prévue pour la période 2019-2023, devrait être adoptée lors de cette réunion. Cette rencontre fait suite à la réunion des responsables du patrimoine culturel et des musées qui a eu lieu du 9 au 11 avril 2019 à Cotonou.
La CEDEAO et le retour des biens culturels africains a leurs pays d’origine : vers l’adoption de la politique culturelle régionale et d’un plan d’action…. https://t.co/724d3pEk3d pic.twitter.com/CBqf4GMysl
— Ecowas – Cedeao (@ecowas_cedeao) July 15, 2019
La réclamation des biens culturels africains a été inaugurée par le Bénin auprès de la France. Une démarche qui a déjà abouti à l’engagement de la France rendre au Bénin 26 oeuvres parmi quelques 4.500 à 6.000 objets selon les autorités. Dans la foulée, le président français Emmanuel Macron avait promis de retourner à tous les autres pays africains leurs biens culturels.
La Côte d’Ivoire, à l’instar de plusieurs autres pays du continent dont le Bénin et le Sénégal, avait également demandé que lui soient restitués des milliers d’œuvres d’art pillés notamment pendant la période coloniale. Le gouvernement ivoirien avait réclamé le retour d’environ 20 000 objets d’art irrégulièrement sortis du pays depuis des années.
Dans son discours du 28 novembre 2017 à Ouagadougou, le président de la République, Emmanuel Macron, a réaffirmé la volonté de la France de voir le patrimoine culturel africain mis en valeur, en France et dans les territoires africains : « Je veux que d’ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique. »
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