Bénin: Et si Emmanuel Tiando réagissait aux déballages de Jean-Baptiste Elias?
Reçu sur Soleil Fm dans l’émission « sans langue de bois » ce dimanche 15 septembre 2019, Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc), a fait des déballages qui n’honorent pas la commission électorale nationale autonome (Cena) et son président Emmanuel Tiando.
Égal à lui-même, Jean-Baptiste Elias n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer ce que les Béninois soupçonnaient depuis les élections législatives à polémiques. Il a scruté tous les secteurs pour révéler au grand jour les dysfonctionnements quant au respect des textes de la République. En ce qui concerne la validation des listes électorales de la mouvance, Jean-Baptiste Elias estime qu’aucun parti n’était à jour. Pour l’acteur de la société civile, la Cena devrait invalider toutes les listes en compétition. Mais, pour des raisons que le président de l’Anlc ignore, Emmanuel Tiando a validé seules les deux listes de la mouvance présidentielle.
Ces déclarations de Jean-Baptiste Elias doivent faire réagir la structure en charge de l’organisation des élections au Bénin, en l’occurrence Emmanuel Tiando, le président de la Cena. Qui ne dit rien consent, dit-on. Le silence de la Cena pourrait être considéré comme une validation des deux mains et des deux pieds des déballages de l’homme qui ne recule devant rien. « Les fautes mineures » avaient fait grand bruit en son temps. Emmanuel Tiando n’avait pas voulu faire plus de lumière sur cette affaire. Mais, si Jean-Baptiste Elias va plus loin pour donner des précisions aussi flagrantes les unes que les autres, il urge que l’institution exhibe les preuves contraires pour sauver son honneur.
Quelle responsabilité dans les violences électorales?
Si les partis de l’opposition accablent le chef de l’Etat d’être à la base des élections législatives à plusieurs variables, les révélations de Jean-Baptiste Elias prouvent à suffisance que la Commission électorale nationale autonome en est pour beaucoup dans la crise électorale que le Bénin a traversée. Si la Cena avait joué convenablement son rôle, peut-être que les violences observées ça et là dans le pays auraient été évitées. Emmanuel Tiando et ses collaborateurs se doivent de mettre au clair cette nébuleuse pour l’image du pays d’abord et pour leur propre image voire celle de leur progéniture en particulier.
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