Bénin – rentrée scolaire : la remise des emplois du temps aux aspirants suspendue

Les aspirants au métier d’enseignant sont toujours en attente de leurs emplois du temps pour effectivement démarrer leur rentrée scolaire. Cette situation est liée aux dysfonctionnements de leur déploiement sur l’ensemble du territoire.

Deux semaines après la rentrée des classes, des apprenants n’ont toujours pas démarré leurs premiers cours de classe. Au moment où les Agents permanents de l’Etat (APE) et Agents contractuels de l’Etat (ACE) sont déjà en situation de classe dans les collèges et lycées du pays, les enseignants vacataires, désormais appelés aspirants au métier d’enseignant, n’arrivent toujours pas à se procurer leur emploi du temps.

La politique d’assainissement entamée par le gouvernement en place a permis la signature d’un contrat de travail de neuf (9) mois avec l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE). C’est donc après la signature de ce contrat que l’agence délivre aux aspirants (près de 80% du corps enseignant dans le système éducatif), un papier attestant leur engagement avec l’Etat pour les neuf (9) prochains mois. « Nous devons présenter ce papier au chef d’établissement pour l’obtention de l’emploi du temps », a déclaré Nestor, un aspirant au métier de l’enseignant. Mais à la grande surprise, poursuit-il, des chefs d’établissement refusent, pour l’heure, de communiquer les emplois du temps.

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Pour des aspirants, cette suspension est due aux nombreuses plaintes qu’ils ont  formulées au sujet de leur déploiement sur leur territoire départemental. Pour eux, « c’est un déploiement qui disloque les familles, déchirent le tissu familial et nécessite la prise de nouvelles dispositions avant l’installation dans la commune de destination ».

« J’ai servi en tant que vacataire au CEG d’Akpadanou à Adjohoun. Mais dans le déploiement, on m’a envoyé au CEG Tchonvi dans la commune de Sèmè-Podji alors même qu’on a déployé un autre aspirant, de la même matière de Sèmè-Podji dans le même CEG que je dois quitter. Pourquoi ne pas donc nous garder respectivement dans nos communes ? », S’est interrogé un des aspirants rencontré ce lundi à l’agence départementale de  l’ANPE de l’Ouémé.

En plus de cet aspect de « destination » des aspirants au métier d’enseignant, il y a parfois l’envoi d’un nombre plus élevé que la demande de l’établissement. Mais du côté des autorités administratives, des démarches sont en cours pour corriger ces quelques  dysfonctionnements observés à ce niveau. Pour l’heure, ces aspirants au métier de l’enseignant devront attendre encore jusqu’à la régularisation de leur situation.

4 comments

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A.o.

Donc c’est dire que les vacataires qui ne sont pas admis sont abandonnés pour leur compte. Si tel est le cas,on ne peut que parler d’une injustice à grande échelle.

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Le Democrate

Ces aspirants n’ont aucun choix comme c’est le corps d’enseignement qu’ils veulent sur ce, ils sont obligés de se soumettre aux ordres données.
Pour moi on peut même deployer tous les aspirant du littoral pour l’alibori , de l’atacora pour le couffo cela ne m’engage point car c’est partout ou le besoin serait.

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HOTOHOU Zacharie

Je suis un aspirant admis nom déployé ou affecté pour le plateau commune de pobe avec la maitrise en histoire geogrphie alors que nous sommes censé jouir d’un même droit avec ceux qui ont leurs contrats déjà je croix. Sans nous rassurer, depuis tout est passé au silence alors que les nom sont sorti et toutes nos familles se disent deja pouvoir sortir de la précarité.., mais hélas ! Nous sommes laissé pour compte.

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HOTOHOU Zacharie

Nous avons besoin de servir sur le terrain que d’être seulement enregistré dans la base de donnée sans déploiement, car c’est pour cela que nous sommes formés et déterminés. Si on n’était pas admis au test, cela ce comprendrait mais déclaré admis sans être pris en compte est pour moi une injustice d’autant plus qu’on a pas, à la suite des affectations passer un communiqué pour dire que ceux qui n’auront pas leurs noms cette fois seront pris en compte dans les prochains jours comme assurance d’où notre inquiétude. Et pourtant nous sommes tous béninois