Indonésie : la police arrête 185 pyromanes impliqués dans des départs de feu
Ce lundi 16 septembre 2019, la police indonésienne a arrêté près de 200 personnes. Ces dernières sont accusées d’avoir déclenché des incendies ayant occasionné d’importants dégâts.
Après les incendies qui ont ravagé une partie des forêts de Sumatra et Bornéo, la police indonésienne a procédé à l’arrestation de 185 personnes. Arrêtées ce lundi 16 septembre, on leur reproche le fait d’avoir provoqué les départs de feu dans l’archipel. « Au total nous avons ouvert des enquêtes sur 185 individus et quatre compagnies », a déclaré Dedi Prasetyo, le porte-parole de la police nationale, à Jakarta.
Des hélicoptères et environs 9000 pompiers et soldats ont été déployés sur les lieux pour éteindre les flammes qui ravagent les forêts de Sumatra et de Bornéo. Ces vastes incendies ont libéré dans le centre de l’île de Bornéo, une épaisse fumée qui a considérablement détérioré la qualité de l’air et constitue un vrai obstacle pour les liaisons aériennes. Les personnes dont la culpabilité sera prouvée, subiront les coups de la justice. « La police indonésienne va appliquer la loi contre quiconque qui aurait brûlé de la forêt ou des terrains, que ce soit intentionnellement ou par négligence », a précisé le porte-parole.
Selon les autorités régionales, les plus graves incendies sont ceux des régions de tourbières asséchées, qui sont difficiles à maîtriser et dont la fumée pollue l’air. Dans le cadre des enquêtes, les autorités ont fermé, la semaine dernière, des dizaines de plantations victimes des flammes. Elles ont également indiqué aux propriétaires indonésiens, malaisiens ou singapouriens qu’ils seraient poursuivis en cas d’incendies criminels.
Des milliers de personnes victimes d’infections respiratoires
La compagnie nationale aérienne Garuda a d’ailleurs annulé plusieurs vols en destination de Bornéo. Quant à la compagnie Lion Air, elle a annulé dans le week-end près de 160 vols pour la même île. Selon les statistiques de l’organisation Greenpeace, l’indice de qualité d’air (AQI), qui mesure la concentration des particules fines, a atteint 2000 ce dimanche dans la ville de Palangkaraya. Un chiffre qui reflète à quel point la santé des populations est menacée. Ces derniers mois, environs 150 000 personnes ont été soignées, selon les autorités sanitaires du pays, pour des infections respiratoires aiguës provoquées par la fumée issue des incendies.
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