Bénin: l’avis du professeur Albert Tévoédjrè sur le dialogue politique

Le dialogue politique annoncé à deux reprises par le président Patrice Talon est enfin une réalité. Démarré le jeudi 10 octobre 2019, il prend fin ce samedi avec la transmission au Chef de l’Etat du rapport final. Absent de la scène politique depuis plusieurs mois, Albert Tévoédjrè n’est pas resté indifférent à ce fameux dialogue.

Dans une discussion avec Simon Narcisse Tomety, Albert Tévoédjrè a opiné sur le dialogue politique initié par Patrice Talon, mais aussi sur le dialogue de l’opposition organisé par l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo. Parlant de ces deux creusets d’échanges, Albert Tévoédjrè estime « qu’il ne s’agit que d’une plaie non traitée car il faut être à deux pour dialoguer ». Pour Albert Tévoédjrè, ce double dialogue renvoie à l’opinion nationale et internationale l’existence de deux monologues. Il note ainsi une différence notoire par rapport au dialogue de 1990.

« C’est déjà une différence notoire par rapport au dialogue de 1990 qui a dépassé les clivages et les rancœurs pour s’attaquer aux secousses sans complaisance. Il s’agissait, à l’époque, bel et bien aussi d’un dialogue politique à vocation multiple car la politique est le socle de toute la réalité d’une société, la segmentation des problèmes n’étant qu’une vue de l’esprit », a-t-il fait constater.

Des interrogations…

Selon le professeur Abert Tévoédjrè, l’organisation d’un dialogue répond à des règles et est motivée par des circonstances. « Tout dialogue a des circonstances qui vous y obligent. Il y a des mots qui ne peuvent rester sans suite, et des maux qu’il faut absolument traiter surtout lorsqu’ils affectent la cohésion nationale. Le dialogue a un sens, une charge vibratoire qui doit interpeller chacun. […]», a-t-il expliqué.

Préoccupé par la situation sociopolitique très tendue du pays, le Frère Melchior expose ses interrogations  par rapport au dialogue.

  • En quoi puis-je être utile pour le dialogue afin que revienne enfin la paix dans notre pays?
  • Est-ce que le dialogue, c’est parler entre nous pour parler et s’ignorer mutuellement ?
  • Quel que soit le problème, assoyons-nous pour débattre sans exclusion ?
  • Est-ce que le dialogue national permet de régler le problème des frontières et que peut faire ce dialogue pour améliorer la situation car les populations en souffrent énormément ?

Un message à l’endroit de Nicéphore Soglo et Dorothée Sossa

Dans son intervention, Albert Tévoédjrè s’est adressé particulièrement à l’ex-président Nicéphore Soglo et au professeur Dorothée Sossa, Modérateur du dialogue politique. Selon les propos rapportés par Simon Narcisse Tomety, Albert Tévoédjrè estime que Nicéphore Soglo et Dorothée Sossa sont des « personnes parfaitement indiquées dit-il pour décloisonner les deux dialogues afin d’arriver à un vrai dialogue inclusif permettant à chaque camp d’évacuer ses griefs pour une co-construction de la paix ».

Il a particulièrement invité le professeur Dorothée Sossa à jouer pleinement son rôle de facilitateur pour la réconciliation et la paix. Pour Albert Tévoédjrè, la sagesse, l’indépendance et l’expertise comptent beaucoup pour la réconciliation nationale.

10 comments

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Valentin

Albert Tévoédjrè estime « qu’il ne s’agit que d’une plaie non traitée car il faut être à deux pour dialoguer ».
– Si nous tous convenons que le Frere Melchior a raison, Pourquoi alors deux fora. est ce que ceux la pensent vraiment aux souffrances de la population?QUE FONT T-ILS ALORS OU QUE VEULENT T-ILS

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    Salomon

    Soglo n’est qu’un pyromane. Il ne peut favoriser aucune cohésion nationale à moins que ce soit celle des aigris et des mesquins. Le peuple ne le connaît que pour a négativité.

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      Socrate le philosophe

      Un pyromane conduisant un camion-citerne est peut-être devenu, pour la circonstance, un pompier.
      Tandis qu’un pompier animé de ruse et de rage, équipé d’un lance-flamme, me renvoie l’image d’un parfait pyromane.
      Pour l’instant, Soglo me rassure plus que Talon.

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Valentin

Veulent t- ils résorber la crise ou en créer d’ autres ? N’ est ce pas de l’ égoïsme insensé. le peuple vous regarde et vous jugera en temps opportun

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Anonyme

Il est clair pour la jeunesse que Nicéphore SOGLO n’aime pas ce pays et nous sommes à le combattre jusqu’à sa dernière respiration.

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    Socrate le philosophe

    Tu parles de quelle jeunesse?
    Depuis quand la jeunesse est un corps unanime?
    Arrêtez les distractions.

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Anonyme

Il est tends que le pouvoir en place laisse sa politique de ruse et de rage ,et demande au fils et filles du pays exiler de rentrée ,la chasse au sorciers ne nous avantage a rien ,en plus nous population souffrons énormément

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I.BOKO,d’un coin de Bassila

Je suis resté sur ma faim.Pourquoi les participants n’ont pas opéré des modifications profondes?par exemple,définir 5 blocs de partis politiques et un regime parlementaire type Afrique du Sud.Avec les textes acuels,on est déjà à plus de dix partis politiques,c’est énorme.La position du Président Nicephore et de ses partisans est la preuve que sous l’actuel Président de République,la Démocratie est bien en marche.Ils ont pu en effet organiser librement,sans être inquiétés et au même instant que le Dialogue National,leur rencontre.Cette position n’a pas autre nom: »Crise de personnalité »I.BOKO,d’un coin de Bassila.

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I.BOKO,d’un coin de Bassila

Les délégués ont manqué:-de définir au plus trois blocs de partis politiques.Avec les textes actuels,nous sommes déjà à plus de dix,c’est énorme.-de proposer des élections générales genre Afrique du Sud.Quant aux Président Soglo et ses partisans,c’est la preuve que,avec le régime actuel,la démocratie est en marche.Ils ont pu organiser leur rencontre en toute quiétude.

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La rupture

Chacun lutte pour ses intérêts. Je suis sûr que Tévoédjrè n’allait pas parler comme ça s’il avait continué d’avoir sa place au soleil. Soglo est entrain de déverser sed aigreurs parce qu’il a vu tous ses avantages partir un à un. Il faut ajouter aussi son fils qui est parti en catastrophe.