5è revue du FMI au Bénin: le programme est globalement un succès, selon Luc Eyraud
Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par Monsieur Luc Eyraud a séjourné à Cotonou pour la cinquième revue du programme économique et financier conclu en avril 2017 avec le Bénin dans le cadre des accords au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Au terme de la mission, Monsieur Luc Eyraud a félicité le Bénin qui a réussi à faire du programme un succès.
Après la revue de son programme économique et financier conclu en avril 2017 avec le Bénin, le FMI note des avancées pour l’économie béninoise. En effet, durant deux semaines, une mission du Fonds Monétaire International (FMI) conduite par Monsieur Luc Eyraud a séjourné à Cotonou pour la cinquième revue du programme économique et financier conclu en avril 2017 avec le Bénin dans le cadre des accords au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC).
Ce mardi 05 novembre 2019 à la Présidence de la République, un point de presse conjoint a été tenu par le Chef de mission et le Ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni. » Nous venons de terminer la cinquième revue du programme triennal entre le Bénin et le FMI. Nous sommes parvenus à un accord sur les grands axes de la politique économique. Les résultats du Programme sont et continuent d’être très satisfaisants » a fait savoir le chargé de mission du FMI. Selon lui, toutes les indicateurs de performance sur la première moitié de 2019 ont été atteints. Le déficit au premier semestre a été plus bas que prévu. La mobilisation des recettes fiscales a été excellente. Pour ce qui est de l’économie, on note une croissance en 2019 qui est de 6,4%. C’est une croissance forte tirée notamment par l’agriculture et les services, a-t-il précisé.
Par ailleurs, poursuit-il, une partie des discussions a été sur le projet de budget 2020 et sur les mesures de politique sous-jacentes à ce projet de budget. « Nous félicitons les autorités béninoises qui ont décidé de cibler un déficit de 1,8% en 2020. Un déficit bas qui est nettement en dessous du plafond régional de 3%. Nous félicitons également les réformes de mobilisation des recettes qui sont faits pour l’an prochain. Les efforts de mobilisation de revenus permettront de financer des projets de développement et aussi d’améliorer la capacité à rembourser la dette. » indique-t-il. En outre, précise-t-il, « on a aussi noté que le ratio de la dette sur le PIB sera constant l’an prochain. C’est une très bonne nouvelle. C’est une très bonne mesure de prudence budgétaire et une bonne condition macroéconomique. » a-t-il fait savoir.
Les deux personnalités ont également abordé la question de la dette publique. La dette extérieure a augmenté ces dernières années au détriment de la dette intérieure en liaison avec l’émission de l’Eurobond en mars 2019. Ces endettements extérieurs ont été bénéfiques et vont permettre de diminuer le poids de la dette et d’allonger la maturité de la dette. « Nous saluons les efforts des autorités pour mettre à jour les stratégies à moyen terme de la dette et continuer les efforts dans la gestion de la dette publique. a indiqué Luc Eyraud qui dit suivre de très près la question de la fermeture des frontières par le Nigéria. « Ce que je peux vous dire c’est que dans le cadre de notre mission, nous avons analysé les implications économiques de la fermeture des frontières. Je pense à trois types d’impacts économiques. Le premier relatif aux finances publiques dues à la baisse des recettes douanières mais en partie compensée par l’excellente performance des recettes fiscales sur la première moitié de l’année. ».
Le deuxième impact est celui relatif à l’inflation et les coûts. Nous avons observé une hausse sur les prix de l’essence en contrebande (NDLR :Kpayo) mais combinée à une baisse du prix des produits agricoles. On voit plutôt une baisse des coûts liée à la fermeture des frontières par le Nigeria. Et enfin il y a un effet sur la croissance qui ne sera pas perfectible qu’à long terme si la fermeture perdurait. « Pour le moment, nous estimons que la croissance a légèrement ralenti à 6,4% mais pour 2020 nous continuons par garder la croissance à 6,7% qui est la croissance à moyen terme. » Conclut-il.
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