[Exclu] Le Fâ est-il désormais à l’épreuve du COVID-19 ? David Koffi Aza répond

La science divinatoire (Fâ) est-elle désormais à l’épreuve du COVID-19 ? Une question que se posent plusieurs béninois et même des personnes externes qui savent ce que peut faire cette science dans le but d’aider ou de conjurer des sorts. Contacté par BENIN WEB TV, le professeur David Koffi Aza, Prêtre de Fâ, a enfin réagi.

Le Fâ, comme le disent les initiés et connaisseurs, est une science divinatoire qui révèle tout ce qui a de caché, prédit l’avenir ainsi que les dangers éventuels. En république du Bénin, chaque année, une consultation de cette science est faite pour aider les dirigeants dans leurs différentes prises de positions et de décisions. Ainsi, au cours des dernières consultations faites en 2019 et 2020, le fâ, a révélé beaucoup de secrets sur différents plans : social, sanitaire, politique, économique…

Et comme depuis décembre 2019, une maladie virale du nom de covid-19, sévit dans le monde et vient d’atteindre la république du Bénin, des voix s’élèvent pour interpeller les prêtres du Fâ qui jadis ont prédit dans leurs rapports après consultation de l’oracle des catastrophes naturels et même des maladies « nouvelles » comme le montrent les extraits ci-après:

Ce que le Fâ à prédit pour 2019 et 2020

Extrait du rapport 2019 : ‘’Toute la société sera sérieusement éprouvée par des maladies en l’occurrence des maladies gastriques (liés au tube digestif)… les femmes connaîtront particulièrement une hausse (ndlr). Le cycle menstruel des femmes sera fortement perturbé à telle enseigne qu’elles pourront être plus exposées au problème de conception, de fausses couches… A cela, s’ajoutent les maladies infectieuses, les intoxications alimentaires et hydriques.’’

Extrait du rapport 2020 : ‘’Selon Lεtayigbé, la mort frappera sans prévenir mais l’accent est mis sur la mortalité infantile et, dans la plupart des cas, par noyade (ndlr). La perte d’enfants est à craindre au niveau de la grande masse, de même que les maladies gastriques et celles infectieuses menaceront fortement la population.’’

C’est dire donc, que depuis plusieurs mois, des annonces sont faites même si le nom du Coronavirus n’est pas prononcé. Face aux polémiques suscitées par la pandémie du coronavirus sur les réseaux, avec la fixation faite sur le fâ qui n’aurait pas prédit cette pandémie, le professeur David Koffi Aza répond : « Ne pas savoir que le fâ n’appelle pas le nom des choses directement, c’est méconnaître le be-à-ba de ses propres réalités endogènes ». Pour le praticien du fâ, toutes ces accusations faites au fâ, ne sont pas fondées.

Les prêtres de fâ ont-ils conjuré les sorts ?

Si, au regard de ces rapports qui montrent que la république du Bénin était informée des maux qui feront perdre plusieurs vies humaines, alors qu’est-ce qui a été fait par ceux qui ont fait ces consultations pour éviter le pire à la population béninoise ? Les prêtres du Fâ ont-ils fait les sacrifices nécessaires pour conjurer ces sorts ? Ce sont des questions que se posent le peuple béninois et non béninois.

A toutes ces interrogations, le Professeur David Koffi Aza, prêtre de Fâ, coordinateur et superviseur du Bénin Tofâ, répond et donne une lueur d’espoir. Pour lui, « le Bénin tofâ, n’est pas le tofâ de la Chine, ni des Nations Unies en renvoyant tous les Béninois à la lecture du rapport final de 2019 et de 2020 sur le Bénin tofa ». Mieux, il prend la défense du Tofa et indexe la faille des grandes technologies développées par ces puissances.

Selon lui : « Si les grandes nations dotées de technologies les plus avancées au monde, le Vatican, la Mecque, Jérusalem et autres puissances religieuses et mystiques n’ont rien vu venir, ce n’est pas le tofâ logé à 14000 km qu’il faut accuser. Nous avons juste fait le rituel de ‘’azongnigni’’, qui est un renvoi de maladie que tout Bokonon fait dans une pareille situation, mais faute de moyens, les rituels expiatoires et les purifications nécessaires n’ont pas été exécutés. »

Répondant à la question de ce que peuvent faire les prêtres pour aider la population, il déclare : « Nous n’allons pas laisser cette pandémie faire des ravages chez nous. Déjà, nous avons prévu demain 24 mars 2020, au matin, une consultation de crise sur la pandémie. Suivra ensuite, vers la fin de la semaine, le rituel d’expiation (tokplokplo) sur les communes frontalières et à l’intérieur du pays. C’est dit que nous sommes en marche vers la solution. »