La Russie n’exclut pas de s’en prendre à la Turquie en Syrie

La forte escalade dans le nord de la Syrie, où la Turquie mène l’opération Bouclier du printemps dans le but de repousser les forces de Bachar al-Assad et de bloquer des centaines de milliers de réfugiés qui traversent la frontière turque, comporte les risques d’un affrontement direct entre le russes et turcs, a reconnu mardi le Kremlin, rapporté par Uawire.

Interrogé par des journalistes sur la probabilité que les militaires russes et turcs entament une véritable confrontation à Idlib, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a hésité à dire que cette menace n’existait pas. Selon Peskov, les efforts visent désormais à minimiser ce risque. « Nous espérons que nous serons en mesure de minimiser complètement ce risque grâce aux contacts étroits et au dialogue qui sont en cours entre les militaires des deux pays », a déclaré Peskov, cité par RIA Novosti. Peskov a déclaré que la Russie « rejette fermement » le rapport de la Commission des Nations Unies sur la Syrie, qui concluait que des avions russes avaient bombardé aveuglément Idlib, notamment en visant des civils.

Ces conclusions « ont été tirées un jour ou deux après que les terroristes d’Idlib ont lancé leurs offensives contre les troupes syriennes, et il est clair qu’aucune commission n’a pu obtenir d’informations fiables sur ce qui se passe sur le terrain », a déclaré Peskov. Il a ajouté que la commission, qui a préparé le rapport, n’est pas un organisme officiel de l’ONU. Selon Uawire, mardi, le président russe, Vladimir Poutine, a discuté de la situation en Syrie avec la chancelière allemande, Angela Merkel. Depuis samedi 29 février, Ankara a ouvert la frontière à plus de 3 millions de réfugiés syriens vivant dans des camps de fortune en Turquie. Lors de la conversation téléphonique, Poutine et Merkel « ont exprimé leur espoir » que le sommet russo-turc ait lieu le 5 mars, a rapporté le service de presse du Kremlin.