CADHP: le MBDH condamne le retrait du Bénin et montre un autre chemin

Le retrait du Bénin du protocole de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples n’est pas du goût du Mouvement béninois pour la défense des droits humains (MBDH) qui a exprimé sa désapprobation à travers un communiqué rendu public ce lundi 27 Avril 2020. 

Dans son communiqué, le Mouvement béninois pour la défense des droits humains (MBDH) s’insurge contre l’acte posé par le gouvernement du Bénin qui a choisi de retirer la déclaration de compétence de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour recevoir des requêtes des individus et des organisations non gouvernementales prévue par l’article 34-6 du protocole créant la juridiction.

Selon ce mouvement, cette restriction à l’accès direct à la justice aux citoyens béninois, rétrograde le Bénin sur la scène internationale en ce qui concerne la promotion et la protection des droits humains.

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Mais en dépit de ce retrait, l’accès à la cour africaine des droits de l’homme et des peuples aux citoyens béninois reste possible; indique le communiqué signé par le président du Mouvement béninois pour la défense des droits humains, Nathanael Kitti. Le communiqué indique en effet que « conformément à l’article 119.4 de son Règlement Intérieur, ils (les citoyens ndlr) peuvent présenter des communications devant la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples sans qu’un Etat partie puisse s’y opposer »

La Commission, au regard des dispositions de l’article 5-1-a du protocole additionnel créant la CADHP, peut décider de porter l’affaire devant elle avant même l’examen de la recevabilité de la communication si la situation portée à sa connaissance présente des violations graves et massives des droits de l’homme commises par un Etat partie au protocole; précise le même communiqué qui indique par ailleurs que dans le cas d’espèce, les individus concernés deviennent des parties à la procédure portée par la commission devant la cour.