Covid-19 – Interdiction de l’Apivirine du Béninois Valentin Agon: les explications du Burkina Faso
Au Burkina Faso, la consommation du produit « APIVIRINE 500 Mg gélules », dans le traitement contre le Coronavirus, est officiellement interdite depuis le lundi 6 avril 2020. Suite à ce communiqué de la Direction générale de l’Agence Nationale de Régulation Pharmaceutique (ANRP), le ministre burkinabé de la communication a apporté des clarifications.
Au Burkina Faso, le produit Apivirine du Béninois Valentin Agon est présenté comme un médicament issu de la pharmacopée traditionnelle béninoise. Selon l’Agence Nationale de Régulation Pharmaceutique l’ANRP, ce produit n’a pas été autorisée, conformément aux dispositions législatives et réglementaires, régissant la commercialisation des médicaments sur le territoire burkinabé. « Le produit APIVIRINE 500 mg gélules n’ayant jamais été évalué pour aucune des indications thérapeutiques revendiquées, ne peut fait l’objet ni d’une cession à la population et encore moins de publicité par les canaux de communication sur le territoire burkinabé », explique le communiqué d’interdiction.
Le Burkina Faso Clarifie…
Qu’est-ce qui se passe finalement avec le produit Apivirine du béninois Valentin Agon après l’interdiction faite par l’Agence Nationale de Régulation Pharmaceutique? Lors d’une rencontre avec des scientifiques et médecins, le ministre burkinabé de la communication a évoqué l’utilisation de l’APivirine. « Le ministre a dit que des personnes se sont déclarées soignées, que nous sommes dans un protocole pour lequel les scientifiques doivent être sûrs et certains de ce qu’ils avancent » a introduit le ministre de la communication, Remis Fulgance Dandjinou.
Pour lui, de la même façon que pour la chloroquine qui est un médicament connu de tous, il est évident de ne pas l’utiliser tant que ce n’est pas dans les prescriptions médicales fournies pas les médecins dans le cadre de la lutte contre la covid-19. Le gouvernement a demandé à madame le ministre de mettre en oeuvre un protocole pour qu’on puisse savoir si on peut soigner les gens avec de la chloroquine.
A l’en croire, pour ce qui concerne l’Apivirine, les professeurs, médecins et chercheurs ont dit qu’il y avait deux protocoles de recherche en cours. « Un, qui était la Chloroquine, associé à un médicament dont je ne me rappelle pas le nom et puis un autre, qui était la chloroquine, associé à l’Apivirine », a-t-il annoncé. Il s’explique: « donc, il est normal que la directrice attire l’attention des gens sur la consommation d’un produit qui peut être néfaste pour eux quand ce n’est pas dans le cadre d’une prescription médicale ». Dans ses clarifications, il a évoqué que des acteurs ont dit qu’ils ont été soignés par ce produit, qui existe au Burkina Faso depuis un bout de temps, qui a été utilisé pour d’autres fins. « Les chercheurs disent qu’ils ont mis en place un protocole sur lequel ils essaient de travailler pour donner des résultats », va-t-il rassurer.
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