[Opinion]: polémiques autour des propos de Armand Gansè, le mal est profond et date de loin
Depuis quelques jours, des réactions fusent de toutes parts pour condamner les propos taxés de »régionalistes et égocentriques » qu’aurait tenus le directeur général de la SOGEMA, Armand Gansè. Dans une tribune, le journaliste Médéric François Gohoungo, promoteur de l’organe de presse, Actu-Express, donne son opinion et mentionne qu’on peut comprendre que le mal est vraiment profond et date de très loin.
Même si les propos tenus par Monsieur Armand Gansè, directeur général de la Société de Gestion des Marchés (SOGEMA) sont condamnables et condamnés, il faut reconnaître qu’il n’en est pas le premier. « Qui d’entre les politiciens béninois n’a jamais surfer sur le régionalisme et l’égocentrisme pour se faire élire ?« , peut-on lire dans une opinion faite par le journaliste Médéric François Gohoungo, promoteur de l’organe de presse, Actu-Express sur les réseaux sociaux. Mais ce dernier déclare que sa tribune n’a pas vocation de « défendre un acteur politique dans ses envolées et excès lyriques » mais que c’est pour « creuser l’abcès et pour amener les électeurs à contraindre les politique à un débat d’idées qui doit être assorti de propositions concrètes et alternatives. »
En toute vérité !
Qui d’entre les politiciens béninois n’a jamais surfé sur le régionalisme et l’égocentrisme pour se faire élire ? Qui d’entre eux n’a jamais convaincu les électeurs sur la base d’idéologie encore moins d’engagements fermes ? En presque 40 ans d’expériences de terrains et plus de 25 ans de carrière, que de fois n’ai-je pas entendu des politiciens de toutes les tendances et de toutes les régions, utiliser des arguments régionalistes et sectaires pour se faire élire. Et c’est d’une vérité de La Palice que de dire que dans nombre de ministères et de directions, dans moult institutions et structures étatiques, l’appartenance éthique, régionale et même religieuse est un critère déterminant de choix et de promotion des collaborateurs. Que l’on arrête d’amuser la galerie avec le cas Armand Gansè, qui reste et demeure une véritable tempête dans un verre d’eau.
Il ne s’agit pas de défendre un acteur politique dans ses envolées et excès lyriques. Il s’agit de refuser de céder à l’hypocrisie collective, sur fond du sensationnel ou de la récupération politique. Il s’agit de poser la problématique de la place de la région, de l’ethnie et de plus en plus de la religion dans le débat politique, depuis et toujours, au Bénin démocratique. Ceci, pour creuser l’abcès et pour amener les électeurs à contraindre les politiques à un débat d’idées qui doit être assorti de propositions concrètes et alternatives.
mfg
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