Bénin – élections communales du 17 mai : un scrutin à mystère

Les consultations électorales du 17 mai laissent un goût amer et resteront aussi longtemps dans la mémoire des béninois. Quelques jours seulement avant le scrutin, 10 candidats sont tombés, rêves et ambitions à la main, jetant la consternation et un profond abattement dans l’opinion publique.

Le peuple béninois est sous le choc. Militantes, militants et sympathisants difficiles à consoler. Moment de joie et de gaieté, les élections communales et municipales du 17 mai ont viré au cauchemar et seront vivace dans les esprits. La mort a eu raison de 10 candidats en plein processus électoral ou en pleine campagne. Ils sont tombés à la surprise générale les armes à la main. Diantre ! Le diable est dans le bénitier.

Le chiffre fait froid dans le dos. Parmi les disparus figurent,  1 à Cotonou, 1 à Sèmè-Podji, 1 à Adjarra, 02 à Avrankou, 01 à Tempégré (Toucountouna), 01 à Banikoara, 1 à Kandi, 1 à Comè et 1 à Boukoumbé. Le cas qui laisse sans voix est celui de feu Martin Houngbo, un jeune ambitieux de 35 ans alors candidat dans la commune d’Avrankou sur la liste du Bloc républicain à une position préférentielle, décédé à la veille de la clôture de la campagne électorale.

Mais que s’est-il passé ?

Difficile de donner une réponse assez claire en dehors des supputations. Difficile également de prouver que tel ou tel est mort d’un envoutement comme avance à tort ou à raison l’opinion publique. Les conditions de décès variant d’un candidat à un autre, l’on ne peut sans fausse modestie, établir un lien mais laissent chacun se faire son opinion.

Après tout le combat politique et évidemment après la bataille pour se faire positionner, les 10 candidats se retrouvent dans l’au-delà. Triste fin. N’est-ce pas ? De mémoire de béninois, jamais une élection n’a fait autant de morts dans le rang des candidats. En passe d’être rangé au placard, le scrutin de proximité du 17 mai cache un grand mystère et énigme et laissera à tout point de vue une saveur saumâtre.

Malheureusement, l’irréparable est fait. La mort est un passage tenu mais très souvent elle déséquilibre et heurte. Mais l’histoire tachera de paginer dans ses colonnes ces joutes électorales pour les générations à venir.