Bénin: un présumé usurpateur de l’identité de Laurent Mètongnon arrêté

Le sieur Emile A. est désormais dans les mains de la police républicaine. Le mis en cause se serait fait passer à plusieurs reprise pour Laurent Mètongnon pour soutirer de l’argent aux proches et la famille du prisonnier.

A l’aide de numéros GSM, il se fait passer pour Laurent Mètongnon, emprisonné depuis 2018 dans un dossier de détournement à la Cnss. En effet, Emile A. a décidé de se faire de l’argent sur le malheur de l’ex-syndicaliste, ancien président du Conseil d’Administration du Cnss. Selon les faits rapportés par le Comité de Soutien aux Détenus et Exilés Politiques (CSDEP) , il utilise ses numéros GSM pour demander de l’aide financière au nom de Laurent Mètongnon via des appels téléphoniques ou par messagerie.

Contacté par la rédaction de Bénin Web Tv, l’avocat de Laurent Mètongnon, Me Aboubakar Baparapé a confirmé les faits, et le sieur Emile A. ne serait même pas le seul. A l’en croire, il s’agit d’un réseaux qui opère. « C’est une réalité. J’ai demandé à mon client de porter plainte », a-t-il confié. Il a ajouté que le premier mis en cause interpellé est gardé au Commissariat d’Agla.

Quid de l’emprisonnement de Laurent Mètongnon?

Après le verdict du tribunal de Cotonou qui le condamne à 5 ans d’emprisonnement ferme dans le dossier Cnss/BIBE, Laurent Mètongnon et ses co-accusés se sont retrouvés devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui a pris le relais du tribunal de Cotonou après un appel interjeté. Dans son verdict rendu le lundi 24 juin 2019, la Criet a confirmé le verdict du tribunal de Cotonou. Elle a donc maintenu pour le compte de Laurent Mètongnon les 5 ans d’emprisonnement décidé par le juge Azo.

Ce qu’il faut savoir sur le dossier CNSS/BIBE

Laurent Mètongnon et ses co-accusés ont été condamnés dans une affaire de placement hasardeux de fonds de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) dans une banque en difficulté, la BIBE. Selon les accusations portées contre ces derniers en conseil des ministres, les mis en cause auraient agi dans le but de bénéficier de commissions occultes tirées de ce placement hasardeux.

Des commissions occultes estimées à 71.994.737 francs cfa selon le compte rendu du conseil des ministres du jeudi 02 novembre 2017. Après leur condamnation au tribunal de Cotonou, ils ont été à nouveau jugés et condamnés par la Cour de Répressions des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet).