«Il y a un risque de guerre civile» en France, prévient un ex-chef d’État-Major Français
En pleine vague d’hommages au professeur Samuel Paty, l’ancien chef d’État-Major des armées, Pierre de Villiers, a appelé à prendre des mesures face au «risque de guerre civile» dans un contexte de lutte contre l’islamisme radical.
Alors qu’un hommage national est rendu à Samuel Paty, le professeur décapité par un jeune Tchétchène radicalisé, la France se retrouve face à deux combats. Celui de lutter contre l’idéologie meurtrière qu’est l’islamisme radical, mais aussi contre ceux qui attisent la haine antimusulmane. Commentant sur RTL l’assassinat du professeur Samuel Paty qui s’ajoute à la liste des attentats ayant frappé la France ces dernières années, l’ancien chef d’État-Major des armées Pierre de Villiers a appelé à prendre des mesures face au «risque de guerre civile».
«Après le chapelet d’attentats et dans le contexte de faiblesse actuelle de notre peuple, qui subit la crise sanitaire, la crise sociale et la crise économique, nous sommes vulnérables et il y a un risque de guerre civile», estime Pierre de Villiers qui ne comprend pas qu’«on puisse confiner huit semaines le peuple français et qu’on ne puisse pas renvoyer un imam qui prêche contre la France toute la journée».
Face à ce sombre tableau des attentats ayant frappé la France ces dernières années, Pierre de Villiers appelle ainsi à prendre des mesures qui devraient être plus faciles à mettre en place. «La guerre contre l’islam radical c’est une vraie guerre. Il y a des gens qui la mènent avec une barbarie érigée. C’est leur doctrine pour éradiquer notre société et la remplacer par un modèle où au cœur sera la charia. Donc, je crois qu’il faut être conscient de cet état de faits et prendre des moyens, passer enfin à l’action.», estime l’ancien chef d’État-Major des armées.
Emmanuel Macron a rendu un hommage solennel mercredi au professeur assassiné dans un attentat islamiste, affirmant que la France ne renoncera pas à la liberté d’expression et à la laïcité. « Nous continuerons, professeur. Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité, nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent », a déclaré le chef de l’État. La cérémonie avait débuté quelques minutes plus tôt avec l’entrée du cercueil de M. Paty dans la cour de la célèbre université parisienne de la Sorbonne, un lieu symbolique de l’enseignement.
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