Guinée: Alpha Condé lance une chasse à l’homme contre les opposants

Un manifestant jette une pierre lors d'une manifestation de membres de l'opposition guinéenne, dans une rue menant à l'ambassade de Guinée à Dakar, le 21 octobre 2020. - Alors que les tensions sont déjà vives, le principal chef de l'opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo a déclaré le 19 octobre sa victoire à l'élection - avant l'annonce des résultats officiels, qui sont attendus cette semaine. Les partisans de l'opposition sont profondément méfiants quant à l'équité du scrutin, bien que le gouvernement insiste sur le fait qu'il était juste. (Photo par Seyllou / AFP)

Les autorités guinéennes ont lancé une véritable chasse à l’homme contre les dirigeants et militants de l’opposition. Des arrestations ont été menées parmi ces politiciens à la suite de violences meurtrières post-électorales dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Des officiers ont arrêté mercredi le vice-président du principal parti d’opposition guinéen, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Plus de 100 autres personnes, principalement des militants de l’opposition, ont également été prises dans le filet de la police. Cette opération intervient après la confirmation par la Cour constitutionnelle que le président Alpha Condé a remporté l’élection présidentielle controversée du 18 octobre.

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Le chef de l’opposition Cellou Diallo, du parti UFDG, s’était déclaré vainqueur après les élections et avait allégué une fraude électorale. Cette décision a déclenché des affrontements à l’échelle nationale entre ses partisans et les forces de sécurité au cours desquels le gouvernement a déclaré qu’au moins 21 personnes avaient été tuées. L’UFDG a estimé le nombre de morts à 46.