Massacre au Camp de Thiaroye: Ousmane Sonko fixe des exigences à la France
A l’occasion de la commémoration du 76ème anniversaire du massacre au Camp de Thiaroye, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a fixé une certaine d’exigences à la France.
Le président de PASTEF Les Patriotes ne manque plus une occasion de cracher ses vérités à la France. Ousmane Sonko, qui a critiqué lors de son passage sur RFI, le président Français Emmanuel Macron au sujet du sentiment anti-français en Afrique, n’est pas allé du dos de la cuillère pour évoquer le massacre au Camp de Thiaroye.
A lire Aussi: Présidentielle en Guinée Conakry: Ousmane Sonko tacle la CEDEAO et Macky Sall
En ce jour de commémoration du 76ème anniversaire du massacre au Camp de Thiaroye, Ousmane Sonko a fait une liste d’exigences à la France. « En ce 1er décembre, marquant le 76ème anniversaire du massacre, au Camp de Thiaroye, des soldats africains par la France coloniale, nous nous inclinons devant les victimes et exigeons : le rétablissement de la vérité sur leur nombre ; leur réhabilitation humaine, mémorielle et matérielle. », exige-t-il dans un communiqué. En 2018, Biram Senghor, fils d’un tirailleur tué le 1er décembre 1944, avait appelé le président français à faire toute la lumière sur le drame.
Qu’est-ce que le massacre du camp de Thiaroye?
Le massacre de Thiaroye ou Tiaroye 1 (prononcer tiaroïe) est un massacre qui s’est déroulé dans un camp militaire de la périphérie de Dakar au Sénégal le 1er décembre 1944, quand des troupes coloniales et des gendarmes français ont tiré sur des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de la Seconde Guerre mondiale récemment rapatriés, qui manifestaient pour le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois.
A lire Aussi: Bénin – Rentrée judiciaire de la cour suprême: Ousmane Batoko peut parler aujourd’hui…
Deux bilans officiels sont dressés par l’armée française : un premier, rappelé par le président François Hollande lors d’un discours à Dakar le 12 octobre 2012, fait état de 35 morts, tandis que dans un rapport du 5 décembre 1944, le général Dagnan dénombre 70 tirailleurs décédés. Cette diversité des bilans, associée à l’importance mémorielle de l’événement, mène à des controverses entre les tenants du bilan de 35 tués, comme Julien Fargettas, et ceux de plusieurs centaines de tués, comme Armelle Mabon.
1 commentaire