On ne va pas me dire que le canard en question, Le Matinal, n’est pas de la mouvance rupturienne, il y est même au cœur. Il vient de livrer une information capitale qui doit intéresser le public béninois en révélant le nombre de kilomètres de routes réalisées au titre du programme d’asphaltage
66 km, c’est-à-dire l’équivalent de la distance Cotonou/Allada à la seule différence que l’ouvrage n’est pas linéaire mais éparpillé en zones urbaines à forte densité de population. Donc quand ça crie « asphaltage » « asphaltage » à nous rompre les tympans, c’est une affaire de Cotonou/Allada.
Le pire ce n’est pas les 66 km qu’on a emballés dans une propagande à la Goebbels, mais le taux de réalisation qu’ils représentent sur la prévision (déjà réduite) de 256 km, soit 25,78% seulement. Insuffisant, alors que les 256 km prévus finalement ne représentaient déjà rien par rapport aux 3000 km de rues et de ruelles qui parsèment nos villes et que le PAG avait l’ambition de les goudronner toutes.
L’éléphant annoncé, magnifié, glorifié, est venu avec une jambe en bois, si ce n’est même pas en argile. Au demeurant, ce sont les 66 km de routes les plus commentés et les plus surcôtés de toute l’histoire de la République.
Nous avons toujours demandé sinon avons quémandé que la longueur et le coût des ouvrages soient communiqués pour en faire soutenir la comparaison, mais la nébuleuse d’opacité n’en laissait rien entrevoir jusqu’à cet article…
Ceux qui crient à réveiller des morts qu’il se fait quelque chose d’inédit dans le pays et que ce qui s’y fait, n’a jamais été fait, je les informe qu’avant la rupture, il y a l’équivalent de 800 km de voies urbaines pavées et bitumées dans le pays, et que les 66 km n’en font que les 8% du réseau routier urbain qu’il y a dans nos villes avant l’avènement de la Rupture.
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