Togo: des opposants en détention, accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat, libérés
Arrêtés depuis le 27 Novembre 2020, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et Djossou Gérard sont remis en liberté provisoire et placés sous contrôle judiciaire, ce 17 décembre à la mi-journée.
Deux figures de l’opposition togolaise, membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro, arrêtés puis incarcérés le 27 Novembre 2020 sur décision de la justice, ont été libérés provisoirement ce 17 décembre à la mi-journée et placés sous contrôle judiciaire. « Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et Djossou Gérard sont remis en liberté provisoire et placés sous contrôle judiciaire », a précisé Essolissam Poyodi, procureur de la République du Togo. « L’instruction préparatoire n’est pas terminée. Ils peuvent être rappelés à tout moment », a ajouté M. Poyodi.
Me Darius Atsoo, l’un des avocats des deux opposants, a confirmé leur remise en liberté sur son compte Twitter. Mme Adjamagbo-Johnson, grande figure de l’opposition, et Gérard Djossou, tous deux membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), sont accusés « d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et de groupement de malfaiteurs ». Les perquisitions menées à leurs domiciles « ont permis la découverte et la saisie de documents et d’objets compromettants », faisant état d' »un plan de déstabilisation des institutions de la République » et « d’un projet criminel », avait affirmé le procureur de la République le 6 décembre.
Lundi, à l’occasion d’une consultation ouverte entre les formations politiques de l’opposition et le gouvernement, dans la perspective des élections régionales prévue en 2021, la libération de ces deux personnalités de l’opposition togolaise était devenue le principal sujet de débat. L’ensemble de l’opposition avait demandé à Faure Gnassingbé de libérer leurs collègues et d’engager des réformes électorales avant de parler des régionales à venir.
Pour rappel, les deux opposants sont des collaborateurs de l’ancien Premier ministre Kodjo Agbéyomé, arrivé deuxième à la présidentielle du 22 février 2020, qui se réclame toujours du titre de «Président démocratiquement élu ». Recherché par la justice, il est lui-même actuellement dans le maquis. Il a fui le pays fin juillet 2020 et affirme toujours être en lieu sûr.
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