Bénin – Recours contre la prorogation du mandat de Talon: la cour se déclare incompétente

Les membres de la Cour constitutionnelle

A travers la décision DCC 21- 010 du 07 janvier 2021, les conseillers de la cour constitutionnelle se sont déclarés incompétents pour se prononcer sur la prorogation du mandat du président Patrice Talon.

Réunis ce jeudi 7 Janvier 2021 en séance plénière, la cour constitutionnelle du Bénin a affirmé qu’elle ne saurait se prononcer sur la prorogation du mandat du présent Patrice Talon.

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Saisi en effet d’une plainte contre la prorogation du mandat du président de la République, la cour constitutionnelle après examen du recours s’est déclarée incompétente « pour contrôler la volonté du constituant ».

Cette prorogation du mandat en cours du chef de l’Etat de 45 jours met l’opposition et la société civile vent debout. Pour ces opposants, le président de la République a prêté serment le 6 Avril 2016 sur la base de la constitution de 1990 et son mandat expire le 5 Avril 2021.

Pour ces acteurs politiques hostiles à la gouvernance du président Patrice Talon, la révision de la constitution intervenue le 1er Novembre 2020 en procédure d’urgence et sans consensus est nulle et de nulle effet.

Aussi, estiment-ils, à partir du 6 Avril 2021, le président Patrice Talon doit passer service à son successeur ou il perd toute légitimité et tous les actes qu’il prendra seront sans effet.

C’est dans ce contexte que la cour constitutionnelle fut saisie pour arbitrer. Mais elle s’est déclarée incompétente à travers une décision rendue ce jeudi.

1 commentaire

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george

Il ne pouvait en être autrement car cette cour n’est habilitée à se prononcer sur le contenu de ce qui est modifié qui révèle du constituant représenté par les députés, mais de contrôler le respect du cadre et dans quel cas on pouvait réviser cette constitution prévue par elle-même. Et d’ailleurs elle s’était prononcée il y a quelques mois déjà an disant que cette révision est constitutionnelle.
Si les opposants sont honnêtes ils doivent reconnaitre qu’ils ont commis une faute grave en politique en suivant la posture des 2 anciens présidents les amenant à faire la politique de la chaise vide. Il me semble que le le juriste Nourou-Dine Saka Saley avait à l’époque essayé de les mettre en garde sans résultat des conséquences suicidaires de leur posture en ne voulant pas accepter les compromis pour aller aux élections législatives car du coup ils laissent un grand boulevard. Et comme on dit dans le jargon populaire les absents ont toujours tord