Harcèlement sexuel dans les UNB: l’UP et l’UAC en tête des statistiques
Interpellé par la parlementaire Sèdami Mèdégan sur le harcèlement sexuel dans les universités publiques, le gouvernement a envoyé la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan au parlement pour faire le point de la situation. Elle a présenté les statistiques sur le phénomène et les actions menées pour limiter le phénomène.
Pendant que l’enseignement secondaire est secoué par le phénomène des grossesses en milieu scolaire, c’est le harcèlement sexuel qui dicte sa loi dans les universités nationales du pays.
Selon les chiffres présentés au parlement et rapportés le quotidien du service public, La Nation, à la date du mardi 05 janvier 2021, on dénombre 07 cas de harcèlement sexuel signalés à l’Université de Parakou (UP), 04 cas à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), 03 cas à l’Université nationale des sciences technologiques, ingénierie et mathématiques (Unstim) d’Abomey et zéro cas à l’Université nationale d’agriculture (Una).
Considérant ces chiffres qui, il faut le rappeler, représentent les cas officiellement signalés, on constate que l’UP et l’UAC viennent en tête. Le phénomène existe sur les différents campus et les autorités universitaires en sont d’ailleurs conscientes.
A l’Université d’Abomey-Calavi par exemple, la police a dû intervenir pour démanteler un réseaux de harcèlement de toutes formes dans l’une des entités de formation. Mieux, le Recteur Maxime da Cruz, qui visiblement en avait marre, a mis en garde ses collègues qui transforment leurs bureaux en auberge la nuit.
« Je rappelle que le bureau est un lieu de travail qui ne saurait être transformé en dortoir ou utilisé à d’autres fins » avait-il rappelé dans sa note de service en date du 26 avril 2019
Quid des actions menées contre le phénomène ?
En ce qui concerne les actions menées pour lutter contre le harcèlement en milieu universitaire, la ministre Eléonore Yayi Ladékan évoque les actions de sensibilisation sur les manifestations du phénomène et les conduites à tenir pour ne pas être victime.
Toujours dans la logique de mettre fin au phénomène, la ministre donne l’exemple de la création d’un Observatoire genre à l’UAC, une structure des points focaux dans toutes les entités de l’UAC.
L’Observatoire reçoit les plaintes. Après traitement, des sanctions administratives et académiques sont prononcées contre les auteurs dont la culpabilité est établie après enquêtes et auditions.
Ils peuvent être relevés de leurs fonctions s’ils sont responsables administratifs. S’il s’agit d’un simple enseignant par exemple, il est dessaisi de ses cours et peut être redéployé à un autre poste, sous tutelle d’un autre responsable.
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