Bénin: Louis Vlavonou justifie le plan sécuritaire en expérimentation au parlement
Au Bénin, des travaux de l’atelier de validation du Plan de Sécurité et de Défense de l’Assemblée nationale ont démarré depuis ce mercredi 24 février 2021 et se sont poursuivis ce jeudi 25 Février.
Devant les cadres de l’administration parlementaire, les officiers et sous-officiers de la hiérarchie militaire en charge de la sécurité de l’Assemblée nationale, le Président Louis Vlavonou a rappelé l’importance d’un plan de Sécurité et de Défense pour l’institution parlementaire.
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Pour Charles Sounouvou, Commandant militaire de l’Assemblée nationale, le plan de sécurité et de défense en expérimentation permettra de solutionner efficacement certaines préoccupations et questionnements.
Le plan permettra en effet de résoudre les préoccupations suivantes :
- Quelle attitude doivent adopter les parlementaires en cas de menaces?
- Les militaires du groupe de sécurité peuvent-ils faire usage d’armes face à une foule agressive?
- Comment alerter l’ensemble des députés et le personnel parlementaire en cas de menaces et d’agression? Etc.
A l’occasion du discours qu’il a prononcé en ouvrant les travaux de cet atelier, Louis G. Vlavonou a souligné qu’une fois ce Plan de Sécurité et de Défense validé, testé et compris de tous les acteurs, il permettra de prévenir le Parlement contre les menaces auxquelles il pourrait faire face
Le Président Vlavonou projette par ailleurs que dans son rôle de Législateur, le Parlement en raison des attaques terroristes, pourra être amené à doter le Bénin d’un cadre juridique pour une intervention des forces de sécurité au Parlement.
« Gouverner, c’est prévoir; et prévoir, c’est non seulement penser au futur, mais aussi et surtout tenir compte des leçons du passé, de l’histoire« , a indiqué la première autorité de l’institution parlementaire.
Pour le douanier à la retraite et président du parlement béninois, les élections en Afrique, en général, et des événements ou décisions de la vie politique et nationale, en particulier, se muent souvent en crises et tensions et constituent pour la plupart, des risques sécuritaires pour la population et les institutions démocratiques.
Pour rappel, indique la deuxième personnalité de l’Etat, le 30 novembre 2014, une insurrection populaire contre le projet de modification d’un article de la constitution a engendré la mise à feu de l’assemblée nationale à Ouagadougou au Burkina -Faso. Le 10 juillet 2020, l’Assemblée nationale du Mali à Bamako a été attaquée par la coalition des mouvements du 5 juin avec pour bilan : un (01) mort et une vingtaine de blessés, des documents détruits et des biens emportés.
Ces agissements de la population hostile manipulée dans un sens comme dans un autre par les politiques portent atteinte au cœur de la démocratie et constituent un sujet d’importance capitale pour toute institution parlementaire et plus particulièrement pour son chef, a-t-il fait savoir.
Se référant aux textes qui régissent l’institution, Louis Vlavonou évoque l’article 82 de la Constitution et l’article 17.1 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Ces articles stipulent en effet que le Président de l’Assemblée nationale est le chef de l’Administration de l’Assemblée et a en son pouvoir, la police intérieure et extérieure de l’Assemblée nationale.
L’article 72.1 du même Règlement précise que la sûreté intérieure et extérieure de l’Assemblée nationale lui incombe.
On comprend aisément donc pourquoi les mesures de défense du Parlement constituent une question de premier plan pour le Président Louis Vlavonou.
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