La méditation et le covid-19: cinq conseils pour combattre l’anxiété liée à la crise sanitaire
Les conséquences socio-économiques que provoquent la pandémie du coronavirus mettent à rude épreuve le moral du monde. La méditation peut favoriser la réduction du stress et permettre aux gens de reprendre le contrôle de leurs émotions. C’est ce qu’a expliqué la psychiatre Marine Colombel, spécialiste de la méditation, dans » Sans rendez-vous », ce vendredi 26 février. Une émission de santé sur Europe 1 animée par Romain David.
En cette période, la plupart des travailleurs à travers le monde passent la majeure partie de leurs temps enfermés chez eux; télétravail, couvre-feu, confinement, gestes barrières, etc., obligent.
Avez-vous déjà pensé à la méditation pour vous relaxer, lâcher prise et vous détendre ?
Selon Marine Colombel, « la méditation est un état amplifié de conscience, un exercice dans lequel on apprend à prendre la main sur notre attention, à la ramener sur l’instant présent, sur les sensations de notre corps ».
A la base, c’est une pratique ancestrale exercée pour des raisons religieuses, notamment en Inde et en Asie du Sud-Est. Mais depuis peu, plusieurs thérapeutes occidentaux le recommandent à leurs patients.
Cette activité mentale permet de façon efficace de gérer les émotions et le stress.
Sur l’antenne d’Europe 1, la spécialiste de la méditation a prodigué des conseils à ceux désireux de se lancer mais qui ont peur de mal s’y prendre.
Moment de la journée propice pour méditer
Il est généralement recommandé aux gens de méditer le matin, au lever du jour.
Mais Marine Colombel voit les choses autrement. « Moi qui ne suis absolument pas du matin, je médite le soir ! Car, que l’on soit du soir ou du matin, le plus important, lorsque l’on décide de se lancer dans la méditation, c’est d’installer une routine. La principale difficulté de la médiation, c’est de penser à méditer ! Ça n’est pas la technique, car elle est assez simple à mettre en place ».
Si vous parvenez à installer une routine que vous respectez rigoureusement dans un contexte identique, avec le temps, choisissez une heure fixe. Un moment privilégié pour vous consacrer du temps.
La durée d’une séance de médiation
Le plus important, c’est la continuité et non la quantité.
« La méditation, c’est un peu comme le sport, la fréquence et la régularité sont plus importantes que le temps qu’on y consacre ».
Pour les débuts, 5 à 10 minutes suffiront largement. Ce qui est fondamental, c’est d’amener le cerveau à entrer dans un état méditatif, à prendre le pli.
Quelle posture adopter ?
La méditation se fait généralement assis directement sur le sol ou sur un coussin. Mais c’est aussi possible de méditer sur une chaise. Il faut se mettre au bout de la chaise, les pieds bien ancrés dans le sol.
« Basculez légèrement votre bassin vers l’avant, le menton en arrière. Spontanément, votre colonne vertébrale va s’aligner et vous aurez une posture parfaite », a détaillé la psychiatre.
Il est également conseillé de poser les mains sur les cuisses, ou l’une sur l’autre, au niveau du nombril.
La respiration pendant la médiation
« Respirez de préférence par le nez, et pas par la bouche, ce qui facilite la simulation du système parasympathique qui est lié à la méditation », a préconisé la psychiatre.
Un exercice à privilégier pour bien commencer
L’exercice dit « du grain de raisin » à exécuter pendant le repas, par exemple. « L’objectif est d’explorer ses cinq sens avec un aliment pris en toute petite quantité, et ainsi de se plonger dans un état méditatif ».
Il est question de prendre le temps de toucher l’aliment, d’en appréhender la couleur, l’odeur avant de le mettre dans la bouche. « Enfin, laissez-le libérer doucement ses saveurs avant de le croquer. Cet exercice peut durer une dizaine de minutes. Très simple en apparence, il permet de redécouvrir chaque aliment et sa puissance gustative ».
C’est une véritable expérience sensorielle, a conclu l’experte en méditation.
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