« Je n’ai plus de jus, je n’arrive plus à me concentrer », Hamed Bakayoko dans le couloir de la mort
Ce mercredi 10 mars, l’ancien Premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko, est décédé des suites d’un cancer. Mais en Janvier, le flamboyant homme de pouvoir avait déjà commencé sa descente aux enfers. Un burn-out qu’il a confessé à un de ses proches.
Décédé en Allemagne mercredi 10 mars 2021 des suites d’un cancer, l’ancien Premier ministre, Hamed Bakayoko, a plongé la Côte d’Ivoire dans l’émoi. Les réactions qui se succèdent, depuis l’annonce qui a provoqué une onde de choc parmi les dirigeants ivoiriens et africains, sont la preuve que « Hambak » était un personnage-clé du régime du président Alassane Ouattara.
Selon un témoignage du Journaliste Béchir Ben Yahmed, proche d’Hamed Bakayoko, le pilier de la politique ivoirienne a commencé un épuisement inquiétant depuis le mois de Janvier. C’était à Paris pour un énième rendez-vous médical que le natif de Séguéla a commencé par se rendre compte de sa descente.
« Il souffre d’anémie, se nourrit peu, lui d’ordinaire si bon vivant. », raconte le directeur de publication de l’hebdomadaire Jeune Afrique, après l’avoir rencontré le 29 Janvier. « Je lui rends visite le vendredi 29 janvier, à son domicile, en milieu d’après-midi. Il a fait une exception pour moi, souhaitant se préserver au maximum et se reposer. Immédiatement, je vois que cela ne va pas : il a les traits tirés et est très amaigri. Jamais je n’avais vu ce colosse toujours en action si fragile. » raconte Béchir Ben Yahmed.
« Je n’ai plus de jus, me dit-il. Je n’arrive plus à me concentrer, je n’ai jamais été comme cela. », poursuit le journaliste franco-tunisien qui rapporte ses derniers propos très inquiétants. Après cette rencontre physique, les deux hommes n’auront à se parler que par des coups de fil durant le mois de février. Des échanges qui, selon le journaliste, laissent transparaitre un « black-out » total du grand homme d’État. Ces derniers échanges et l’impossibilité d’avoir d’autres informations sur Hamed Bakayoko en début mars laissaient présager une grande dégradation de l’état de santé de l’homme politique ivoirien. « C’est très grave et son pronostic vital est engagé », furent les dernières informations reçues par le journaliste avant la cloche finale.
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